Critiquée pour l'invitation du rappeur Médine aux journées d'été des écologistes, la secrétaire générale d'EELV Marine Tondelier a "assumé" jeudi cette décision, qui divise pourtant son parti depuis deux semaines en raison d'un tweet jugé antisémite.
"Cette polémique, on s'en serait bien passé, évidemment", a reconnu Mme Tondelier lors d'un point presse en ouverture de la rentrée politique de son parti.
"Personne n'est à l'aise" dans cette situation, qui "n'est pas la plus confortable", mais "j'en assume la responsabilité, c'est mon travail", a ajouté la patronne des Verts.
Une mise au point avant son débat en fin de journée avec l'artiste controversé, qui a relancé, dans la torpeur de l'été, des accusations récurrentes d'antisémitisme en qualifiant l'essayiste Rachel Khan - juive et petite-fille de déportés - de "resKHANpée".
Sorti du silence cette semaine, Médine a contre-attaqué en dénonçant à la fois le "poison" de l'antisémitisme et une volonté de "discréditer la gauche à travers (lui)".
Dont acte: Mme Tondelier n'entend donc "pas (lui) demander s'il est antisémite" puisqu'"il dit qu'il ne l'est pas", mais elle attend "qu'il (le) démontre, qu'il explique ses erreurs et qu'il les reconnaisse".
L'affaire a cependant exposé des dissensions chez les écologistes, dont de nombreux ténors ont critiqué l'invitation du rappeur. "Des gens ont pu donner leur parole personnelle", a nuancé la cheffe du parti, assurant que ces "désaccords s'expriment en toute transparence et avec beaucoup de bienveillance".
"Il n'y a pas de problème", a-t-elle assuré, expliquant que "l'écologie, ça a toujours été comme ça, on n'est pas hypocrites, ni entre nous ni avec les autres".