Les oppositions ont dénoncé jeudi les insuffisances du plan de relance du gouvernement, à l'instar du premier secrétaire du PS Olivier Faure qui a critiqué un "plan du sapeur Camember" qui "vient bien tard".
"C'est le plan du sapeur Camember, ce personnage de bande dessinée au 19ème siècle", qui creusait à chaque fois un trou pour remplir le précédent, "et c'est ce qui se passe aujourd'hui", a déploré le député de Seine-et-Marne sur franceinfo.
"Vous avez un plan dont on nous dit qu'il est censé préparer l'avenir et (...) dans le même temps on fait aussi en sorte d'aider les entreprises carbonées, qu'il n'y ait pas de conditions fixées à la baisse de la fiscalité pour les entreprises", a-t-il dénoncé.
"Sur 100 milliards, consacrer aussi peu à la santé, aussi peu à la rénovation thermique des bâtiments, c'est juste incompréhensible", a-t-il poursuivi, en estimant aussi que le plan "vient bien tard", car le gouvernement "a attendu un trimestre".
A droite, le patron de LR Christian Jacob a également jugé que "le plan de relance du gouvernement arrive tard". "On aurait dû le faire avant l'été pour permettre aux entreprises d'anticiper davantage", a-t-il estimé sur Twitter.
"Il devrait y avoir un plan un peu jumeau de financement de tout ça : comment le pays va payer ? Est-ce que la relance n'est pas une bombe à retardement sur le plan économique, social, parce qu'on s'endette comme des fous", s'est inquiété sur Sud Radio le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Eric Woerth (LR).
Le Premier ministre Jean Castex a indiqué jeudi sur RTL que l'objectif de son plan de relance de l'économie était de créer 160.000 emplois en 2021 et prioritairement de "lutter contre le chômage".
"Castex espère 160.000 emplois avec le plan de relance. Si c'est le même espoir que le million d'emplois promis pour le CICE, aïe... Pendant ce temps-là, la semaine de 4 jours pourrait créer 500.000 emplois au Royaume-Uni. Pour bien moins cher", a jugé dans un tweet le numéro un d'EELV Julien Bayou.
"La planification, la relance à 100 milliards... et demain la 6e République ?! Si seulement Macron pouvait reprendre les idées de la France insoumise pour autre chose que des effets d'annonce...", a ironisé le député LFI Adrien Quatennens.