Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté mercredi un recours en référé déposé par des associations écologistes contre des travaux d'aménagement ferroviaires au nord de la ville destinés à la future ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse.
Le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), les Amis de la terre, Alternative LGV 82 et France Nature Environnement avaient déposé ce recours en annulation des aménagements ferroviaires, remettant en cause la légalité de leur autorisation environnementale, notamment en raison, selon ces associations, de la faiblesse de l'étude d'impact des travaux.
Dans son ordonnance de référé, le tribunal a estimé que les demandeurs n'établissaient pas "en l'état de l'instruction, un doute sérieux quant à la légalité de l'autorisation gouvernementale" et a "donc rejeté la demande de suspension de l'association", affirme un communiqué de la juridiction.
Depuis le 30 août, un campement contre les futurs travaux, avec présence de militants dans les arbres avait été établi à Saint-Jory (Haute-Garonne), sur le tracé du futur axe ferroviaire, comme cela s'est pratiqué contre un autre grand chantier régional, l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres.
"Justice vient de passer, pas en notre faveur, on est un peu contre une machine", constatait un des militants du GNSA, contacté par téléphone, ajoutant: "du coup, là on est en train de réfléchir à ne plus occuper le site".
"On reste que des écolos qui défendent notre vivant, et dans un monde capitaliste qui est gouverné par l'économie, c'est très compliqué", a-t-il dit.
"Le délibéré (...) reprend bien nos principaux arguments, tout en nous demandant d'encore faire nos preuves pour convaincre de l'évidence de ce que nous affirmons", estimaient de son côté les Amis de la terre qui réfléchissaient à faire appel devant le Conseil d'Etat.
Le préfet de région, Pierre-André Durand, s'est félicité dans un communiqué de la décision qui vient de reconnaître "le travail approfondi mené par la SNCF, maître d'ouvrage (...) pour garantir la protection de l'Environnement".
"Les travaux vont pouvoir se poursuivre dans la perspective d'une mise en service en 2032", a ajouté le préfet alors que les présidents du département de Haute-Garonne, Sébastien Vincini (PS) et de la région Occitanie, Carole Delga (PS), ont également salué une décision allant dans le bon sens.