L'amphithéâtre principal du campus de Sciences Po à Reims (Marne) est occupé depuis lundi par des étudiants solidaires de la fronde contre la réfome de l'accès à l'université, "pour une durée indéterminée", ont annoncé mardi les occupants.
Tous les cours étaient maintenus mardi après-midi.
"L'occupation pacifique" a été votée à la suite de deux assemblées générales, les 19 et 23 avril, en soutien "aux mouvements sociaux qui traversent le pays, en particulier dans la continuité du mouvement étudiant en cours" contre la réforme de l'accès à la faculté, ont déclaré dans un communiqué le collectif d'une trentaine d'étudiants à l'initiative des assemblées générales.
Une cinquantaine de personnes ont dormi dans l'amphithéâtre du campus dans la nuit de lundi à mardi, selon cette source.
"Le but c'est de libérer la parole, de créer des espaces d'expression avec des ateliers-débats", a déclaré une étudiante en première année, qui refuse que Sciences Po soit "déconnecté" du mouvement contestataire.
"On n'occupe pas juste pour occuper", a confirmé un autre occupant, soulignant que le blocage s'articule autour de l'opposition "à la loi asile et immigration, la loi Vidal et contre les violences policières".
Contactée par l'AFP, la direction du campus n'a pas souhaité s'exprimer.
Le campus de Reims, qui fait partie des six sites de Sciences Po Paris en région, accueille environ un millier d'étudiants dont plus de la moitié sont internationaux.