Le nouveau ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a fait vendredi du redressement des comptes publics de la France et du financement de la transition écologhique ses priorités.
"Il n'y a ni modèle social pérenne, ni souveraineté, ni justice si nous ne parvenons pas à réduire notre déficit et à faire refluer progressivement la dette", a-t-il déclaré à l'occasion de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Gabriel Attal.
"Le redressement de nos finances publiques et le retour du déficit sous la barre des 3% d'ici 2027 sont nos priorités", a-t-il insisté, alors que la dette publique a dépassé le seuil symbolique des 3.000 milliards d'euros au premier trimestre, à 112,5% du produit intérieur brut (PIB).
Il a noté "le point d'inflexion" atteint par l'Etat en matière de dépenses "après des mois de crise, après des mois de +quoi qu'il en coûte+".
Selon un document préparatoire du budget 2024 présenté mi-juillet, le gouvernement prévoit pour la première fois depuis 2015 une baisse de la dépense publique l'an prochain, actant la fin de la période d'aides massives liées au Covid-19 puis à la crise énergétique.
Mais "la dette financière n'est pas notre seule dette", a insisté Thomas Cazenave. "Tenir nos engagements, c'est aussi réduire notre dette climatique", a-t-il déclaré.
"Nous devons réduire ces deux dettes, financière et climatique, en poursuivant le travail de réorientation de nos dépenses et de soutien aux investissements nécessaires pour la transition écologique", a poursuivi celui qui présidait jusque-là la Délégation aux collectivités territoriales de l'Assemblée nationale.
"La tâche est immense, et c'est ce qui me motive", a-t-il souligné, disant être dans "l'écoute, le dialogue, le travail d'équipe".
Selon la Première ministre Elisabeth Borne, l'Etat compte mobiliser sept milliards d'euros en 2024 pour doubler le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France et tenir les objectifs pour 2030.