Recyclage du papier: sursis pour le projet de reprise de Chapelle Darblay selon le gouvernement

Le projet de reprise de la papeterie de Chapelle Darblay, en Normandie, va bénéficier d'un délai supplémentaire par rapport à la date butoir fixée par le candidat repreneur pour boucler le financement, a indiqué vendredi le ministère de l'Industrie.

Les maires de Rouen et de Grand-Couronne (Seine-Maritime) et la CGT avaient pressé mardi le Premier ministre François Bayrou de concrétiser le soutien de l'Etat au projet, sous peine, dans le cas contraire, de mettre en péril les près de 200 emplois que pourrait créer ce projet de recyclage du papier.

"Nous avons obtenu un report de cinq mois de la date initialement fixée par Fibre Excellence", le candidat repreneur, a indiqué le cabinet du ministre de l'Industrie démissionnaire, Marc Ferracci.

"Dès que le contexte politique le permettra, l'Etat fera ses meilleurs efforts pour aider à réunir le financement pour que le projet industriel se concrétise", a-t-on ajouté de même source.

"Sans signal positif de l'Etat d'ici au 20 décembre", le président canadien du groupe Fibre Excellence, qui a racheté ce site de recyclage du papier avec Veolia, "renoncera à ce projet de réindustrialisation", avaient averti le président de la métropole Rouen-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol (PS), la maire de Grand-Couronne, Julie Lesage (PS), et la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.

Le projet prévoit une nouvelle unité de production et la création de 185 emplois directs, selon les élus et la CGT, qui ont indiqué qu'un prêt de l'Etat de 27 millions d'euros est nécessaire pour boucler ce projet.

Veolia, numéro un mondial de l'eau et des déchets, et Fibre Excellence, premier producteur français de pâte à papier marchande, avaient acquis le site en mai 2022 pour le pérenniser et faciliter l'émergence d'un nouveau projet papetier.

L'usine avait fermé en 2020 et 228 personnes avaient été licenciées.

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