Le gouvernement a financé 62 projets de recherche et développement pour un montant total de 376 millions d'euros en 2020 afin de "réduire drastiquement les émissions de la prochaine génération d'avions", a-t-il annoncé dans un communiqué.
Cette manne, qui s'inscrit dans le plan de relance, vise à maintenir les compétences alors que la filière a vu son activité fragilisée par la crise issue du Covid-19.
Elle s'intègre dans le financement public de 1,5 milliard d'euros sur les trois prochaines années (300 millions en 2020, 600 millions en 2021 et 2022) annoncé lors du plan de soutien au secteur aéronautique en juin 2020.
Les projets sont sélectionnés par le Corac, le Conseil pour la recherche aéronautique civile qui regroupe tous les acteurs du secteur.
Le programme de recherche s'articule autour de trois piliers. Le premier vise à "minimiser les besoins en énergie", en recourant à des matériaux plus légers, en optimisant la forme des avions et en concevant des moteurs plus sobres.
Le deuxième concerne la recherche de nouveaux carburants émettant moins de gaz à effets de serre, les biocarburants dans un premier temps, puis l'hydrogène.
Le gouvernement vise le développement pour 2035 d'un "avion neutre en carbone" fonctionnant à l'hydrogène, vraisemblablement un avion régional dans un premier temps.
Le troisième axe concerne l'optimisation de la trajectoire des avions et l'amélioration de la gestion du contrôle aérien afin de réduire les temps d'attente au-dessus des aéroports et ainsi réduire le temps de vol.
Les 62 projets répartis sur 117 sites industriels sur le territoire français "associent les grands équipementiers mais également les ETI et PME et les laboratoires de recherche", selon le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.
Le secteur du transport aérien - qui représente entre 2 et 3% des émissions de dioxyde de carbone (CO2) selon l'Organisation de l'aviation civile internationale, s'est engagé à les réduire au niveau mondial de moitié en 2050 par rapport à leur niveau de 2005.