Réceptions et homards: Rugy "se fait pincer" pour des dîners "indigestes", relève la presse

Mis en cause pour l'organisation de réceptions fastueuses avec homards et grands crus à l'Hôtel de Lassay alors qu'il présidait l'Assemblée nationale, François de Rugy se "fait pincer" pour des dîners que la presse trouve "indigestes".

"François de Rugy se fait pincer pour ses fastueux dîners à l'Assemblée", ironise Libération, quand le titre de l'éditorial de Christophe Bonnefoy dans le Journal de la Haute-Marne, "Indigeste", reflète le sentiment général.

Cécile Cornudet, des Echos, déplore que l'on revive "ces épisodes désespérants de responsables politiques oubliant la colère des Français, et sortant des vins et des mets trop chers pour être digérés par le plus grand nombre" au moment où le nom du ministre de l'Ecologie devrait être associé au projet de loi destiné à lutter contre le gaspillage.

Pauline Théveniaud, du Parisien, assure que les dîners "homards, grands crus" de l'ancien patron de l'Assemblée "donnent des aigreurs à la majorité", en rappelant comme nombre de ses confrères que décidément les étés sont "meurtriers en Macronie" après l'affaire Benalla l'an dernier.

Dans La Voix du Nord, Eric Dussart, rebondissant sur le côté relationnel mis en avant pour justifier ces dîners, note que "de Rugy sert des pinces". "De Rugy n'est finalement qu'une nouvelle anecdote dans le récit d'un pouvoir hautain, qui semble décidément ne rien avoir compris à ce qui s'est passé sous ses fenêtres l'hiver dernier", assène-t-il.

- "A moi le homard, à toi la salade" -

"L'actuel ministre de l'Ecologie est une parfaite incarnation du nouveau monde promu par le président de la République", dénonce Léo Purguette, de La Marseillaise, qui résume la situation d'un "A moi le homard, à toi la salade" en se demandant tout de même si M. de Rugy "a remis à la consigne ses bouteilles de Château Cheval Blanc 2001 ou de Mouton-Rothschild 2004 dépassant les 500 euros."

"Il est vrai qu'un président de l'Assemblée nationale court le risque de perdre le sens du réel", reconnaît Sébastien Lacroix dans l'Union, qui préfère rire du "remède": "Quelques homards, du Mouton Rothschild, une bande de potes et un escadron de laquais, qui vous replongent tout de suite dans la vraie vie avec les vrais gens", persifle-t-il.

Plus que les dîners fastueux, c'est la "consternante et pitoyable défense" du ministre qui agace Yves Harté, de Sud-Ouest. "Des homards pour prendre le pouls de la France après l'année que nous venons de passer ? C'est une curieuse vision d'exploration sociétale", écrit-il.

Dans Nice-Matin, Patrice Maggio brocarde les goûts de M. de Rugy: "C'est aussi, sans doute, par amour des animaux que l'ancien militant écologiste préfère le mouton (Rothschild) et le cheval (blanc) à des crus plus modestes."

"Enfin et surtout, l'affaire + Homard m'a tuer+, comme l'ont cruellement qualifiée les réseaux sociaux, grippe le rôle moteur que François de Rugy est censé tenir sur le terrain écologique", constate Philippe Bour dans Le Républicain Lorrain.

"De l'Ancien Régime au nouveau monde macronien, il n'y avait en somme que ce faux pas", analyse Denis Daumin (La Nouvelle République du Centre-Ouest) qui prévient: "+Homard m'a tué+ devient le cri de ralliement des Gilets jaunes" tout en commentant le soutien de l'exécutif à M. de Rugy d'un "Circulez, y'a rien à boire", narquois.

sma/plh

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