Quatennens (LFI) déplore "un angle mort complet" sur les causes de l'immigration

Le député LFI Adrien Quatennens a déploré jeudi "un angle mort complet" sur les causes de "l'asile et de l'immigration", notamment "les causes climatiques" et économiques", alors que le projet de loi fait l'objet de vifs débats à l'Assemblée.

"On ne parle absolument pas du traitement des causes", a déploré l'élu du Nord sur LCP. "Il y un angle mort complet dans la discussion sur le sujet asile et immigration", a-t-il affirmé.

"Tant que nous ne traitons pas les causes des migrations, nous allons de toute façon devoir faire face. Regardez aujourd'hui le nombre de personnes qui sont à nos portes, et regardez les projections que font certains scientifiques", a mis en garde le député.

"On anticipe des mouvements migratoires de l'ordre de 700 millions de personnes", a-t-il assuré, plaidant "la nécessité urgentissime (...) plutôt que de réfléchir à comment on expulse plus facilement, de s'employer à traiter les causes et de faire face à notre devoir d'humanité".

Mercredi, les parlementaires de La France insoumise ont proposé la création d'un "statut de détresse climatique et humanitaire", qui permettrait de répondre à "la responsabilité" qu'ont les pays du Nord dans les migrations par le réchauffement climatique et "les accords de libre-échange qui ont miné les économies des pays d'Afrique de l'Ouest", selon le député Eric Coquerel.

"Cette proposition est à mettre en adéquation avec le reste", a souligné M. Quatennens.

"D'abord traiter les causes, les causes climatiques, les guerres dans lesquelles on aurait peut-être intérêt à avoir une parole vraiment indépendante, les accords commerciaux inégaux, le libre-échange qui pousse aussi des gens à sortir de chez eux", a-t-il énuméré.

"Une fois qu'on a traité les causes bien évidemment nous devons faire face à notre devoir d'humanité, il faut bien faire les deux", a-t-il précisé.

Enfin le député LFI a fustigé la proposition du président des Républicains de restriction partielle du droit du sol: "Je voudrais bien que Laurent Wauquiez réfléchisse lui aussi aux causes des migrations. Les gens ne quittent pas leurs familles, leur pays, leurs paysages par plaisir, il y sont poussés", a-t-il lancé.