Publicité: des ONG demandent une "loi Evin climat"

Des ONG demandent jeudi une "loi Evin" limitant la publicité pour des secteurs contribuant au réchauffement climatique, notamment les transports utilisant les énergies fossiles - automobile, aérien - et les carburants.

S'inspirant du contrôle de la publicité sur le tabac et l'alcool instauré par le loi Evin de 1991, Greenpeace, Réseau Action Climat et Résistance à l'agression publicitaire, soulignent que "les interdictions des publicités font baisser la consommation".

"La demande en biens et services climaticides doit être endiguée afin que les émissions de gaz à effet de serre et la pollution diminuent" écrivent ces ONG dans un rapport conjoint.

Or, les secteurs automobile, aérien, maritime et des énergies fossiles contribuent fortement aux émissions et, notamment pour l'automobile, font "des investissement publicitaires très importants".

Elles estiment ceux-ci (en comptant la communication indirecte hors média) à 5,1 milliards pour les secteurs automobile, aérien et pétrolier en 2019 en France, dont 4,3 milliards pour le seul secteur automobile.

Les ONG estiment que "le contexte est favorable" en France à une telle mesure, qui a par exemple fait l'objet de débats lors de la Convention citoyenne sur le climat, qui doit adopter ses recommandations en fin de semaine.

Estimant insuffisamment efficaces l'auto-régulation ou l'instauration de mentions légales, elles demandent "l'interdiction de toute promotion ou publicité, directe ou indirecte, ainsi que toute distribution gratuite ou promotionnelle, ou toute opération de parrainage" pour la production ou distribution d'énergies fossiles ainsi que "tout véhicule aérien, routier ou maritime motorisé fonctionnant à partir d'énergies fossiles", hors transports en commun de proximité.

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