Sept syndicats ont critiqué mercredi le projet de loi de "simplification de la vie économique" dénonçant le choix de "solutions destructrices", et notamment une volonté de suppression de plusieurs institutions représentant la société civile.
Dans un communiqué conjoint, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l'Unsa, la FSU et Solidaires affirment que "simplifier n'est pas, en soi, un mauvais projet" mais regrettent que certains aient "choisi de proposer des solutions destructrices au lieu de simplifier les choses".
La CFDT avait déjà dénoncé le 31 mars "les atteintes portées aux instances de concertation dans le cadre de l'examen du projet de loi", soulignant que "la démocratie ne se simplifie pas".
L'ensemble des organisations syndicales s'élèvent notamment contre le projet de suppression des Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER) ou de l'agence de transition écologique Ademe. "Comme si l'urgence était de casser le thermomètre", s'insurge le communiqué conjoint.
Le texte intersyndical s'élève aussi contre la volonté de certains parlementaires de relever les seuils de représentation du personnel dans les entreprises, "comme si les ordonnances Macron (de 2017) n'avaient pas fait assez de mal au corps social".
"Plutôt que d'ouvrir la porte aux simplificateurs de la dernière heure, aux opportunistes populistes, le gouvernement ferait mieux de s'intéresser au sort du million de mal logés et aux six millions de sans-emplois pour qui le simple fait de vivre est déjà très compliqué", insistent les sept syndicats.
Ils "appellent les parlementaires à repousser ces amendements dangereux".
Présenté au départ comme un vecteur pour faciliter la vie des entreprises, le projet de loi dit de "simplification" a été transformé lors de son passage en commission à l'Assemblée nationale en terreau d'une bataille politique sur les normes environnementales, avec la suppression programmée des "zones à faible émissions" et la remise en question du "zéro artificialisation nette".