Environ 150 étudiants se sont réunis jeudi devant Sciences Po Paris, bloquant l'accès à l'établissement pour faire entendre leur voix dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle et alerter sur les questions écologiques ou sociales, tandis que la Sorbonne était toujours occupée à la mi-journée.
Mercredi, plusieurs centaines d'étudiants ont participé à une assemblée générale interfacs dans un amphithéâtre de la Sorbonne. L'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne était toujours "partiellement occupée jeudi" à la mi-journée, selon la direction de la communication de l'université, contactée par l'AFP.
Un rassemblement est prévu en début d'après-midi sur la place de la Sorbonne.
"Les cours sont maintenus en distanciel pour l'ensemble des étudiants de Paris 1, ainsi que pour les autres sites parisiens (une dizaine, dont Tolbiac), jusqu'au samedi 16 avril inclus", a ajouté la direction de la communication, qui précise que ces sites "sont fermés aux étudiants mais ouverts aux personnels".
Devant le bâtiment de Sciences Po, au 27 rue Saint-Guillaume à Paris (VIIe), des banderoles sur les portes indiquent "pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers", "non à l'extrême droite", "féministes antifascistes", a constaté une journaliste de l'AFP.
"Assez de cette société, qui craint les femmes voilées, écoute Zemmour à la télé", "on est là, même si Macron ne veut pas nous on est là" ou encore "la jeunesse emmerde le Front national", criaient avec des mégaphones les étudiants devant l'établissement bloqué. Etaient présents des militants de Solidaires, de l'Unef, de SOS Racisme mais aussi des étudiants non syndiqués.
"Les équipes de Sciences Po ont constaté ce matin le blocage de l'accès au site du 27 rue Saint-Guillaume par un groupe d'étudiants portant des revendications liées à l'élection présidentielle. Les cours prévus aujourd'hui sur ce site ont été basculés en distanciel. Les autres sites de Sciences Po restent ouverts et fonctionnent normalement", a déclaré Sciences Po à l'AFP.
"La jeunesse est face à un faux choix, deux options qui dans les deux cas lui sont néfastes, que ce soit face à la justice sociale, aux oppressions ou à l'urgence climatique", a déclaré à l'AFP Baptiste, 22 ans, étudiant en 3e année syndiqué à Solidaires Sciences Po.
"Nous on est là principalement pour combattre l'extrême droite, parce qu'aujourd'hui on est effrayé par le pourcentage de votes qu'a fait Marine Le Pen à l'élection", a renchéri Sarah Bonvalet-Younès, présidente de l'Unef Sciences Po.