Pouvoir d'achat: Marine Le Pen appelle les oppositions à "travailler ensemble"

La cheffe de file des députés RN Marine Le Pen a appelé lundi les oppositions à "travailler ensemble pour imposer des compromis à Emmanuel Macron" sur le paquet de mesures gouvernementales en faveur du pouvoir d'achat.

"Je tends la main pour faire baisser le prix du carburant et du chauffage, pour augmenter les salaires réels (...) pour sauver EDF et notre souveraineté énergétique", a lancé Mme Le Pen à la tribune de l'Assemblée, au démarrage des échanges sur le projet de loi en faveur du pouvoir d'achat.

La patronne du premier groupe d'opposition a critiqué les mesures prévues, qui "apparaissent injustes, inefficaces et déjà obsolètes".

"J'en appelle aux oppositions qui peuvent imposer des mesures alternatives" et "je ne tends pas la main pour moi mais pour les Français", a assuré la finaliste de la présidentielle.

"Pourquoi refusez-vous toute mesure qui améliorerait les salaires, toute baisse de la TVA" et encore d'"aider les classes populaires et moyennes" ou "taxer les superprofits des profiteurs de crise puis de guerre", a interrogé Mme Le Pen devant plusieurs ministres.

"Au gouvernement de sortir des postures et du sectarisme, faute de quoi il sera sévèrement jugé par les Français", a averti la députée du Pas-de-Calais.

Depuis la présidentielle, "que de temps perdu pour le pouvoir d'achat des Français", a-t-elle déploré, épinglant aussi Emmanuel Macron qui selon elle "souffre d'une forme grave de déni présidentiel". "Il pense encore tout commander" alors que "le peuple l'a mis en minorité à l'Assemblée nationale".

"Les Français ne veulent pas de postures, mais des résultats" donc "nous voterons l'essentiel des mesures proposées" mais "en disant toute la vérité", s'est engagée la dirigeante d'extrême droite.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire lui a ensuite lancé: "vous êtes la minorité, nous sommes la majorité" et "nous ne sommes pas sourds aux cris de détresse" face à l'inflation.

Il s'en est particulièrement pris à la baisse de TVA suggérée par le groupe RN: "c'est inefficace et c'est coûteux pour les finances publiques". "L'injustice, c'est vous", a conclu le ministre.

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