La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé jeudi que l'écologie consistait aussi en des "stratégies industrielles", tout en défendant une vision "localiste" des enjeux environnementaux.
"L'écologie, ce ne sont pas uniquement des grandes déclarations et des bons sentiments, ce sont aussi des stratégies industrielles et c'est aussi la capacité de se protéger de la concurrence internationale déloyale", a déclaré Mme Le Pen, lors d'une visite du salon "Be Positive" consacré aux énergies vertes, près de Lyon.
Fustigeant le choix du "tout électrique" qu'elle considère comme une "erreur majeure" et défendant la filière nucléaire, la présidente du RN a appelé le gouvernement à s'engager pour permettre aux "génies" français, producteurs de solutions alternatives, de se développer en utilisant notamment la commande publique.
"Le libre-échange est l'élément le plus destructeur de la planète", a dénoncé Mme Le Pen.
"Le localisme, c'est le retour de la production de proximité. L'écologie, ce n'est pas produire en Chine à des milliers de kilomètres, consommer en France et retraiter les déchets dans des pays africains qui sont trop pauvres pour dire non. Nous avons une vision enracinée de l'écologie donc de l'économie", a-t-elle ajouté.
Plus tard, au cours d'une conférence à Lyon, la tête de liste RN aux élections européennes, Jordan Bardella s'est opposé à "l'écologie punitive et ses effets intolérables sur le pouvoir d'achat des Français".
Pour l'essayiste Hervé Juvin, cinquième sur la liste aux élections européennes, fervent opposant à "l'ouverture des frontières", "le libre échange, c'est le moins disant fiscal, social, environnemental". "Il est urgent de le remplacer par le juste échange", a-t-il ajouté devant quelque 200 personnes.