Pony Bikes fait prospérer les vélos partagés à Angers

Arrivée à Angers en décembre, la startup britannique Pony Bikes, qui propose un service de vélos partagés, s'apprête à agrandir sa flotte et exporter son service dans d'autres villes françaises, a annoncé vendredi à l'AFP son cofondateur, Paul-Adrien Cormerais.

L'entreprise née à Oxford est le premier acteur européen à s'être lancé dans le vélo partagé. Avec près de 4.000 cyclistes et bientôt 500 vélos dans sa première ville "test" en France, Pony Bikes revendique un nombre d'usagers grandissant.

Un lancement qui fait figure de défi alors que le hongkongais Gobee.bike vient de se retirer du marché français à cause de vols et de dégradations à répétition sur ses vélos.

Les deux entreprises fonctionnent sur le même modèle, grâce à une application mobile que les cyclistes utilisent pour géolocaliser les vélos, qui ne sont pas rattachés à des bornes, et payer leur course. Les résultats ne sont pourtant pas les mêmes.

En quatre mois d'activité, seuls huit vélos Pony Bikes ont subi des dégâts irréparables. "Quand on se promène en ville, nos vélos sont en bon état et ça inspire le respect", assure Paul-Adrien Cormerais, qui explique ce résultat par la qualité des vélos choisis, supérieure selon lui à ses concurrents.

Le cofondateur de la startup concède que s'implanter à Paris est plus risqué qu'à Angers, mais il rappelle que l'échec de Gobee.bike n'est pas exclusif à la France, l'entreprise s'étant également retirée des marchés italiens et belges pour le même motif.

Pour lui, tout est lié la stratégie de Gobee.bike qui n'était pas la bonne. Il compte se démarquer notamment avec plus de personnels sur place.

L'entreprise hongkongaise n'employait qu'une cinquantaine de personnes pour gérer des milliers de vélos à Paris, Lille et Reims. Pony Bikes, de son côté, mobilise déjà dix employés rien qu'à Angers pour faire des rondes et déplacer les vélos afin de les placer à des endroits stratégiques.

Un modèle maintenant opérationnel, selon Paul-Adrien Cormerais, qui va exporter son service dans d'autres villes françaises d'ici quelques mois. "Avec l'arrivée de l'été, je pense que ça va exploser", prévoit-il, optimiste.

La startup britannique n'est toutefois pas la seule sur le marché des vélos en libre-service. Le chinois Ofo, le singapourien Obike et, plus récemment, le pékinois Mobike se sont notamment lancés dans l'agglomération parisienne au cours de ces derniers mois.

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