Pompiers: les départements appellent à "redéfinir le financement"

Le président de Départements de France, François Sauvadet, a appelé vendredi à "redéfinir le financement" des services départementaux de secours et d'incendie (SDIS), à l'occasion du 129e congrès national des sapeurs-pompiers à Toulouse.

"J'ai redit à Mme (Elisabeth) Borne, à la Première ministre, que les départements de France demandent avec insistance la mise en place d'installations pérennes d'un vrai comité de financement", a martelé François Sauvadet, par ailleurs président du conseil départemental de la Côte d'Or. A l'heure actuelle, les SDIS sont financés à 58% par les départements.

"Dès lors qu'on aura redéfini le périmètre d'intervention des pompiers", M. Sauvadet souhaite "qu'on redéfinisse le financement".

Il propose notamment une "discussion avec les aires urbaines" pour envisager une contribution financière de leur part.

"Je ne parle pas de demander aux petites communes rurales, qui sont déjà confrontées à des difficultés d'existence au quotidien de participer", a-t-il poursuivi. "Mais ayons au moins une réflexion sur des plaques urbaines, sur les métropoles, pour qu'elles puissent elles aussi contribuer au service de nos compatriotes".

Il est également revenu sur les résultats de la "mission flash" de l'Assemblée des Départements de France dédiée aux feux de forêt 2022.

"L'été 2023 s'est mieux passé, mais les signaux d'alarme sont sans équivoque, les surfaces brûlées ce printemps étaient supérieures à celles des incendies de l'été", a-t-il dit. "Ca veut dire que le risque lié à la sécheresse et au changement climatique est devenu une menace qui s'étend dans le temps".

Dans l'Hexagone, l'été 2023 a été beaucoup moins ravageur que le précédent: les autorités recensent 14.558 hectares brûlés depuis le début de l'année contre 72.000 l'an dernier, alors que la moyenne annuelle se situe autour de 15.000 ces 15 dernières années.

Mais il y a eu "beaucoup de feux en début d'année, avec presque 10.000 hectares brûlés", avait auparavant indiqué à l'AFP Jean-Paul Bosland, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), soulignant qu'"on ne peut plus tellement parler de saison de feux de forêt".