Pollution de l'air: Pécresse demande à la RATP et la SNCF de déployer un nouveau système de freinage

La présidente de la région Ile-de-France et de son autorité de transports IDFM, Valérie Pécresse, a demandé à la RATP et la SNCF de "déployer un nouveau système de freinage pour les trains et métros" afin "d'améliorer la qualité de l'air" dans les transports souterrains.

Le 7 décembre, le conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités (IDFM) "a approuvé à l'unanimité une solution pour améliorer la qualité de l'air dans les tunnels dans les transports en commun", consistant "à installer un système qui réduit les émissions de particules fines générées au moment du freinage des trains et métros", indique IDFM jeudi dans un communiqué.

Placé sur les semelles et garnitures de freinage des trains, ce système a montré "son efficacité" lors de "plusieurs expérimentations", avec notamment une "réduction jusqu'à 90% des particules PM10", d'un diamètre inférieur à 0,01 mm.

IDFM demande à la RATP et à Transilien SNCF Voyageurs de déployer "dès que possible cette solution sur l'ensemble des rames du RER A, des métros des lignes 1, 2, 4, 5 et 9", où circule du matériel roulant vieux d'une à trois décennies, "et leurs successeurs, ainsi que sur ceux ne disposant pas de freinage électromagnétique dernière génération".

"L'amélioration de la qualité de l'air dans les stations de métro et RER est un sujet essentiel", souligne IDFM, qui dit apporter "57 millions d'euros, sur la période 2021-2024", à "la RATP et la SNCF afin d'augmenter ou d'améliorer la capacité des systèmes de ventilation".

Pour l'élu écologiste d'opposition Jean-Baptiste Pegeon, il s'agit d'un "contre-feu" car Valérie Pécresse a fait voter au conseil régional jeudi "une baisse de 41% des moyens pour la lutte contre la pollution de l'air".

Si la région dirigée par la droite a demandé à Airparif, l'observatoire de l'air en Ile-de-France, "une baisse marginale de ses moyens de fonctionnement de 2%", elle a fait voter par amendement un appel à projets d'un million d'euros pour une étude de la qualité de l'air dans les bâtiments publics "sur lequel Airparif pourra candidater", a signalé l'entourage de Valérie Pécresse à l'AFP.