"Est-ce que nous souhaitons ou est-ce que nous allons dégrader nos objectifs en matière d'énergies renouvelables? La réponse est non", a assuré le Premier ministre.
En revanche, "est-ce que nous devons davantage interroger la manière dont l'argent public est employé pour financer les énergies renouvelables? Est ce que nous devons faire en sorte qu'il n'y ait pas de rentes de situation?", a-t-il ajouté.
Sébastien Lecornu faisait référence aux "effets d'aubaine" dont ont profité lors de la crise de l'énergie les producteurs d'énergies renouvelables soutenus par l'Etat, via le système d'achat d'électricité à prix garanti pour soutenir les filières éolienne et solaire.
Le projet de budget du gouvernement prévoit notamment dans son article 69 de "corriger les effets d'aubaine dont ont bénéficié, dans un contexte de forte hausse des prix de l'électricité, les producteurs qui ont reçu un soutien public ".
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"Quels sont les bons moyens financiers pour éviter des effets de rente, des effets de bord sur le financement de ces énergies renouvelables, c'est un sujet qui est clé", a encore estimé le Premier ministre, interrogé concernant le blocage sur la hausse des objectifs climatiques au niveau européen et sur la programmation pluriannuelle de l'énergie.
Le Premier ministre souhaite davantage se positionner sur le changement de la structure des coûts pour les énergies renouvelables, les filières économiques ou encore l'éolien en mer, qui "ne sont pas les mêmes qu'il y a huit ans", provoquant une nouvelle "manière d'équilibrer notre système électrique et la manière de stocker cette énergie".
Avec AFP.