Planification écologique: Pécresse plaide pour intégrer les émissions importées

La présidente LR de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse a plaidé mardi pour l'intégration des émissions de gaz à effet de serre importées dans le calcul global des objectifs de réduction de la France.

"Nous sommes une région extrêmement riche et extrêmement prospère, qui contribue, en théorie, si vous regardez juste le territoire national, à seulement 9% des émissions de la France, mais c'est parce qu'on (...) produit peu et qu'on importe énormément", a-t-elle déclaré lors du lancement de la stratégie de planification écologique à l'échelle de l'Ile-de-France.

"Est-ce qu'il faut encore réduire nos émissions de gaz à effet de serre industrielles ou est-ce qu'au contraire il faut réindustrialiser l'Ile-de-France ? Moi très clairement, je dis +il faut réindustrialiser+ parce que tout ce qu'on produira chez nous sera beaucoup moins carboné que ce qui est produit avec du charbon et transporté de l'étranger", a-t-elle ajouté.

Valérie Pécresse a ainsi appelé à "augmenter les émissions industrielles par de la réindustrialisation (...) décarbonée" et demandé au gouvernement de regarder "les importations (d'émissions) que nous faisons".

La France prévoit de réduire de 55% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990.

Le gouvernement a lancé en septembre une série de conférences régionales, appelées "COP" en référence au vocabulaire onusien, pour décliner à l'échelle de chaque région son objectif national de réduction des émissions et de préservation de la biodiversité.

Selon le ministère de la Transition écologique, quinze "COP" ont été lancées, dont trois en Outre-Mer.

"Une bataille doit se décliner dans les territoires pour pouvoir être gagnée, chaque levier de décarbonation suppose la participation de partenaires, à commencer par les collectivités", a rappelé le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.

"Ce plan n'est pas +technosolutionniste+, 60% de la baisse c'est le déploiement de solutions existantes", a-t-il ajouté en citant les véhicules électriques.

Sur le "changement de comportement", qui devrait représenter selon lui "20% de la baisse", "on vise 600 kilomètres de moins par an, en voiture individuelle, pour un habitant de la région Ile-de-France", a-t-il par ailleurs déclaré.

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