Les particuliers ont continué de rapporter leurs médicaments non utilisés aux pharmacies en 2021, à raison de quasiment 10.000 tonnes au total (9.833 tonnes), comme l'année précédente, ce qui correspond à 2,5 boîtes par habitant.
Selon l'éco-organisme Cyclamed, qui publie son bilan mercredi, cette stabilité de la collecte correspond notamment à de nouveaux comportements des professionnels de santé et des patients en faveur d'un bon usage du médicament.
Depuis 17 ans, les ventes de médicaments ne cessent de diminuer (environ - 1% par an), alors même que la population croît et vieillit, indique Cyclamed.
L'organisme cite notamment des campagnes publiques efficaces sur le bon usage du médicament, mais aussi la transformation des marchés du médicament, avec par exemple la disparition de certaines classes de produits à service médical rendu insuffisant. La meilleure observance des traitements par les patients est également mise en avant.
La collecte des médicaments non utilisés présente des disparités régionales "relativement limitées", selon Cyclamed. Les régions urbaines, les régions isolées géographiquement (comme les îles par exemple) et les départements ou régions d'Outre-Mer (DROM-COM) sont en dessous de la moyenne française.
Ces derniers ont même vu une baisse de la collecte, en raison de problématiques majeures survenues sur l'exportation des déchets vers la métropole. La Martinique a été épargnée en raison du traitement local des réceptacles de collecte des médicaments, souligne Cyclamed.
Selon un sondage BVA réalisé en mars pour Cyclamed, 9 Français sur 10 déclarent déposer leurs médicaments non utilisés chez le pharmacien.
Les médicaments sont in fine regroupés par les grossistes-répartiteurs pour être incinérés.