Perturbateurs endocriniens: moyennant une mèche, des élus parisiens testés

Une large et longue mèche de cheveux prélevée: trente élus de Paris, de tous bords politiques, ont accepté mardi de se soumettre à ce test organisé par la Mairie de Paris, pour voir s'ils sont porteurs de perturbateurs endocriniens.

"Mais vous ne m'avez pas dit que ça fait mal", a lancé un des élus apparenté macroniste, tandis que la maire de Paris Anne Hidalgo, également testée, s'est exclamée: "Ah, oui quand même" à la vue de ses 3 à 4 centimètres de cheveux prélevés.

Au total, trente élus de droite, écologistes, d'extrême gauche, du centre ou proche des macronistes se sont livrés à l'exercice.

L'échantillon prélevé est ensuite envoyé à un laboratoire de recherches, qui doit déterminer la présence ou non de deux molécules (dans la famille des phtalates), et leur concentration. Les résultats seront connus au plus tard mi-octobre lors d'une restitution commune avec Strasbourg, qui participe également à l'opération.

"L'objectif est de sensibiliser les élus" et "dépasser les frontières partisanes pour porter ces messages au Parlement" et "réduire l'impact des perturbateurs endocriniens dans notre environnement", a expliqué à l'AFP Anne Souyris, adjointe en charge de la santé à la mairie de Paris.

"On trouve des perturbateurs endocriniens dans les sols des écoles et crèches, dans les détergents, savon, lessive", égrène l'élue, précisant que ces perturbateurs peuvent avoir des effets négatifs sur la croissance, la fertilité, le comportement et être à l'origine de certains cancers.

Cette campagne se poursuit vendredi et samedi auprès des Parisiens, à l'occasion des journées de la santé environnementales "Détox&Vous", au bar Ground Countrol.

L'occasion pour les habitants de "découvrir comment limiter au quotidien les polluants dans notre environnement", a plaidé Anne Souyris.