Périphérique à 50 km/h: un impact "significatif" sur la pollution, selon Airparif

L'abaissement de la vitesse maximale à 50 km/h sur le périphérique parisien, en vigueur depuis un an, a eu des résultats "significatifs" sur la qualité de l'air le long de l'axe routier du fait d'une baisse de trafic, selon une étude d'Airparif publiée mercredi.

Les concentrations moyennes de dioxyde d'azote (NO2), polluant émis principalement par le trafic routier, ont diminué de 6% (-2?g/m3) en moyenne sur la quasi totalité des portions du périphérique, selon cette évaluation, la première depuis le passage de 70 km/h à 50 km/h, le 1er octobre 2024.

L'étude repose sur des données de juin 2025, date à laquelle le trafic s'est stabilisé après le début des contrôles liés à la réduction de la vitesse ainsi qu'à la mise en place, en mars 2025, d'une voie réservée au co-voiturage.

L'association de surveillance de la qualité de l'air explique avoir réussi à isoler l'impact de ces mesures en écartant les autres facteurs influant sur la pollution, comme la météo et l'évolution du parc roulant.

Selon Airparif, la baisse de la pollution au dioxyde d'azote est "directement liée à la réduction du trafic routier sur de larges portions du périphérique", en moyenne de 4% par rapport aux données de référence de 2023.

Or la réduction du trafic, mesurée grâce aux boucles de comptage sur l'anneau de 35 kilomètres, est "plus marquée que la tendance à long terme observée sur les vingt dernières années", signe qu'elle découle des récents changements.

Leur impact des deux mesures sur la pollution varie localement sur le boulevard, avec des baisses des niveaux de dioxyde d'azote allant jusqu'à -8%, et quelques hausses à l'ouest.

Dans la bande de 500 mètres de part et d'autre de l'axe - où vivent près de 600.000 habitants -, les concentrations de polluants sont restées globalement stables, "ce qui tend à montrer que les deux mesures n'ont pas dégradé la qualité de l'air sur les axes voisins".

Quant aux particules fines PM10 et PM2,5, aux sources multiples, la baisse du trafic routier "n'est pas suffisamment importante pour que son impact soit discernable", détaille Airparif qui fera une évaluation sur une période plus longue à la fin de l'année.

Le périphérique parisien est l'autoroute urbaine la plus fréquentée d'Europe avec le passage quotidien de 1,1 million de véhicules. La décision de la maire socialiste Anne Hidalgo de baisser la vitesse visait principalement à diminuer le bruit.

Une étude de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) parue la semaine dernière a révélé une baisse des émissions sonores de 2,7 décibels (dB) en moyenne, un impact jugé non négligeable mais encore loin du compte pour les riverains.