La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a lancé lundi à Strasbourg un appel à projets pour favoriser l'accès à l'emploi des personnes les moins qualifiées, une initiative prise dans le cadre du plan investissement dans les compétences (PIC).
Le "PIC" doit permettre de former un million de jeunes décrocheurs et un million de demandeurs d'emplois. Il doit aussi renforcer la garantie jeunes, un dispositif créé sous le quinquennat Hollande et dédié aux jeunes désocialisés les plus éloignés de l'emploi.
Pour le lancement de ce volet "inclusion" du PIC, la ministre a visité l'entreprise d'insertion "Envie", spécialisée dans le recyclage d'appareils électroménagers.
Elle a répété sa conviction que "nul n'est inemployable" et qu'il "ne faut laisser personne au bord du chemin" alors que "la croissance repart" en France.
Un jury, présidé par Eric Kayser, fondateur et président des boulangeries Kayser, se réunira chaque trimestre pour sélectionner les projets, à partir de septembre. Cet appel à projet sera ouvert aux structures publiques comme privées.
Interrogée sur le montant de l'enveloppe réservée à ce volet insertion, Mme Pénicaud a assuré que celle-ci n'était "pas bloquée".
A l'occasion de son déplacement, elle a signé une convention avec la région Grand Est qui permettra de "réaliser 12.000 formations supplémentaires", a indiqué le président de région Jean Rottner (LR) à l'hôtel de région.
Plus d'une dizaine de régions ont déjà signé de telles conventions. L'Etat n'en a pas signé en revanche avec les deux régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) où le dispositif passera par Pôle emploi, a-t-on appris dans l'entourage de la ministre.
Pour 2018, ces conventions passées avec les régions représentent 670 millions d'euros sur 1,5 milliard d'euros du PIC, ce qui représente "150.000 formations supplémentaires" au total, a-t-on appris de même source.
Le gouvernement a déjà annoncé un volet pour le numérique et les métiers verts dans le cadre de ce plan doté au total de 15 milliards d'euros sur le quinquennat.
Alors que la loi "avenir professionnel" réformant notamment l'apprentissage et la formation professionnelle est en discussion à l'Assemblée, Mme Pénicaud a aussi visité lundi le lycée polyvalent et CFA Emile Mathis à Schiltigheim.