Pécresse propose de baisser la TVA sur les transports et d'aider "puissamment" le covoiturage

La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), a proposé dimanche de baisser de 10% à 5,5% la TVA sur les transports de voyageurs et d'aider "puissamment" le covoiturage, pour réconcilier écologie et pouvoir d'achat.

"On s'est beaucoup trop éloigné dans ce grand débat de l'origine de la crise des +gilets jaunes+ (à savoir) une aspiration à plus d'écologie-moins de pollution qui se heurte au besoin de pouvoir d'achat et de pouvoir se transporter des Franciliens", a expliqué Mme Pécresse dans l'émission "BFM Politique".

La dirigeante LR de la région la plus peuplée de France a souhaité que le gouvernement puisse "baisser la TVA sur les transports, qui est aujourd'hui à 10%, à 5,5%". Selon elle, "c'est très facile, il suffit de demander l'autorisation de la Commission européenne. Elle ne peut pas dire non, c'est un choix des Etats".

Elle a souhaité cette "baisse de TVA avec répercussion immédiate" sur le prix des transports, en faisant valoir que cette proposition avait été "adoptée à l'unanimité dans (sa) région".

Valérie Pécresse a en outre proposé de "généraliser" une mesure d'aide au covoiturage en Ile-de-France, où elle entend accorder aux conducteurs une aide de 20 centimes d'euros par kilomètre et par passager, qui sera plafonnée "à 150 euros par mois".

"Nous avions mis une prime au covoiturage, elle n'était pas assez puissante. Aujourd'hui, pour convaincre les automobilistes d'ouvrir leur portière, il faut les aider financièrement puissamment. Nous nous allons mettre en place une aide (au) court-voiturage", a-t-elle détaillé.

Cette mesure sera soumise au vote du conseil d'administration de l'autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, qu'elle préside, le 17 avril, selon le Journal du Dimanche. Un rapport prévisionnel prévoit un budget de financement de 3 millions d'euros.

Quatre entreprises participent à ce stade au dispositif: Karos, Klaxit, IDVROOM et BlaBlaLines, qui rémunèreront les conducteurs avec les sommes versées par Ile-de-France Mobilités, explique l'hebdomadaire.