Pécresse et 25 villes européennes s'engagent pour des bus moins polluants

La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse et les représentants de vingt-cinq villes européennes se sont engagés par une déclaration commune à accélérer le déploiement de bus "zéro émission", vendredi à Paris.

"C'est un engagement fort pour accélérer la transition" énergétique, s'est réjouie Mme Pécresse devant les membres de l'EMTA, réunis pour les vingt ans de cette association fédérant les autorités de transport de 26 villes européennes, et la ministre des Transports Élisabeth Borne, également signataire de la déclaration.

"Plus de 2.000 bus électriques ou bio-GNV (roulant au gaz) seront commandés d'ici 2020" en Île-de-France, a assuré la présidente de la région, annonçant en revanche la fin prochaine des commandes de véhicules hybrides.

D'après des chiffres présentés par Laurent Probst, directeur général d'Île-de-France Mobilités (ex-Stif), la flotte de bus franciliens est actuellement composée de 83% de bus fonctionnant au diesel, et de 14% de bus hybrides. La région vise les 100% de bus "propres" d'ici à 2030.

Si le président de l'EMTA John Lamonte s'est félicité que "26 villes disent +oui, nous devons faire quelque chose pour la décarbonation+", le directeur de l'International Transport Forum Young Tae Kim a insisté sur la "nécessité de passer de l'ambition à l'action concrète".

Parmi les principaux freins à l'acquisition de flottes vertes, le coût des véhicules. Un bus roulant au diesel coûte entre 220.000 et 250.000 euros, contre 460.000 à 600.000 euros pour un véhicule électrique et 260.000 à 300.000 euros pour les bus fonctionnant au gaz.

Autres difficultés rappelées par le représentant de Movia, un opérateur danois de transports en commun, l'adaptation des infrastructures urbaines et l'allongement des délais de production des bus +verts+.

"Nous connaissons les problèmes, mais pas encore les solutions", a laconiquement résumé M. Probst.

D'où le besoin d'"accélérer la transition", comme l'a déclaré Mme Pécresse, alors que la pollution de l'air a tué 3,7 millions de personnes dans le monde en 2012, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé.

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