Alain Juppé, maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole, s'est prononcé vendredi contre l'implantation d'un péage urbain dans l'agglomération, lors d'une interview sur France Bleu Gironde.
"Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Il faut réfléchir à d'autres solutions", a dit M. Juppé après l'annonce la veille par le ministre de la Transition écologique François de Rugy que la mesure figurait dans l'avant-projet de loi d'orientation des mobilités.
"C'est vrai que nous avons des problèmes de mobilité et de congestion, toutes les villes en ont", a reconnu le président de la métropole de quelque 750.000 habitants, la seule ville de Bordeaux en comptant près de 245.000.
"Je n'ai pas ce projet, a-t-il ajouté, les Bordelais aujourd'hui sont extrêmement sensibles à toutes les questions de circulation et de stationnement... Si on met cela en place, tous ceux qui sont à l'extérieur de la métropole vont nous dire: 'la métropole se barricade et on ne peut plus y venir'".
"La question pourrait éventuellement se poser pour les poids lourds, mais certainement pas sur les véhicules individuels", a-t-il nuancé.
Il a par ailleurs évoqué les "tas de problèmes" liés à "l'explosion des trottinettes électriques" qui envahissent trottoirs et rues bordelaises depuis peu.
"Je n'ai pas la possibilité de l'interdire aujourd'hui", a-t-il déploré. "Aujourd'hui, quand une entreprise arrive et met des trottinettes sur le trottoir et que je lui dis 'Attention moi, je ne suis pas d'accord, il faut qu'on en parle !', ils me font un bras d'honneur et ils continuent".
"Donc on envisage un système de licence qui permettrait de cadrer un peu les choses", a-t-il annoncé.