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Stress hydrique : défis et perspectives positives

La ressource en eau douce se raréfie sous l’effet du réchauffement climatique et le déficit de pluie du début d’année en est un nouvel exemple. La sobriété dans les consommations d’eau semble inévitable. Mais l’investissement en faveur de la préservation des ressources naturelles peut aussi offrir des solutions significatives avec un impact positif sur la société et l’environnement.

Lors de sa visite au dernier salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a esquissé un plan de sobriété sur l’eau dans le contexte de sécheresse hivernale que nous connaissons. Le secteur agricole consomme en effet à lui seul 45% des ressources en eau du pays (1).

L’objectif à court terme est de mieux se préparer à l’été 2023 qui s’annonce encore plus dur que 2022. L’année 2022 peut servir de base pour appréhender de nouvelles façons de gérer la ressource hydrique notamment dans les industries les plus consommatrices d’eau comme l’agriculture. Mais à plus long terme, l’absence de reconstitution des nappes phréatiques associée à des prévisions de pluies qui s’amenuisent crée un cercle vicieux qui va au-delà de l’été prochain et s’ancre dans ce nouveau « monde » où nous devons nous adapter.

L’eau fait partie intégrante d’un capital naturel planétaire qui malheureusement s’amoindrit. Sa dégradation ou raréfaction en fonction des zones est à l’image de notre perte de biodiversité : 83% des espèces vivant en eaux douces terrestres ont disparus entre 1970 et 2018.

Plus globalement, la surexploitation des ressources est une des cinq grandes pressions qui affectent notre biosphère aujourd’hui. Aujourd’hui, plus de 50% du PIB mondial dépend modérément ou fortement de la nature et aucun secteur ni entreprise n’est épargné (2). Le capital naturel est consommé 1,75 fois plus rapidement que la vitesse à laquelle la Terre peut le régénérer. Ce chiffre passera à 2 fois en 2030 si nous continuons au rythme actuel et varie grandement suivant les pays : si la population mondiale consommait par exemple comme un Français, ce chiffre passerait à 2,7 fois.

Au-delà des défis et de la question centrale sur la protection de notre planète, nous pensons qu’il existe des opportunités sociales et économiques en faveur de la préservation des ressources et du capital naturel. Selon le Forum Economique Mondial des solutions positives pourraient générer 400 millions d'emplois et plus de 10 000 Mds$ d'opportunités commerciales d'ici 2030 alors que le coût actuel de l’inaction (perte du capital naturel) s’élèverait à 500 Mds$ par an d’après WWF.

Nous restons convaincus que l’investissement et la mobilisation de l’épargne permettraient d’infléchir la tendance. Un des rapports ‘SDG Impact’ du Programme de Développement des Nations Unies (UNDP) sur le suivi des objectifs de développement durable nous indique que si nous mobilisions seulement près de 8% des actifs actuellement sous gestion sur de l’impact positif en faveur de la société et l’environnement nous pourrions parvenir à inverser la tendance pour lutter contre le réchauffement climatique, préserver la biodiversité, réduire les inégalités sociales et autres ODD mis en place par l’ONU.

A La Française, nous cherchons continuellement à affiner notre compréhension des problématiques des différents secteurs pour financer les acteurs proactifs s’activant à :

  • offrir des produits et services pour préserver et/ou restaurer le capital naturel et/ou lutter contre le changement climatique,
  • réduire leur impact sur la biodiversité et leurs émissions de gaz à effet de serre,
  • réduire les risques auxquels ils sont exposées : risques de dépendance aux ressources mais aussi risques réglementaires et réputationnels.

Notre approche repose sur :

  • la détection de la transition des entreprises et son alignement avec les trajectoires de l’agence internationale de l’énergie,
  • l’identification des dépendances et des impacts des entreprises sur les ressources naturelles,
  • et des engagements : votes, initiatives individuelles et/ou collectives.

Pour en savoir plus sur la méthodologie et le centre de recherche propriétaire LF AM, consultez le site web Groupe La Française : https://www.la-francaise.com/fr/nous-connaitre/nos-expertises/linvestissement-durable/

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Sources :

  1. Bilan environnemental de la France 2021, statistiques développement durable gouvernement Français.
  2. Office Français de la biodiversité.

Rédigé par Marie Lassegnore, CFA, Head of Sustainable Investment La Française AM.