Le ministre de la Sécurité du quotidien, Nicolas Daragon, a relancé lundi à Rouen le Beauvau de la sécurité civile afin de présenter une loi pour "restructurer à la fois les modalités d'action et de financement".
"On a de vraies questions sur comment on utilise nos forces" alors qu'il y a une "démultiplication ces derniers temps" de phénomènes climatiques comme notamment les "inondations régulières" ou "le risque incendie", a estimé Nicolas Daragon devant la presse, en précisant que le modèle de sécurité civile en France n'avait pas été réformé "depuis 2004".
"Nous allons nous réunir à plusieurs reprises dans les mois qui viennent, jusqu'à la fin du mois de mars, pour tenter de faire évoluer ce modèle de sécurité civile et aller vers une loi qui sera présentée devant le Parlement pour restructurer à la fois les modalités d'action et les modalités de financement", a-t-il ajouté.
Lors de la réunion à Rouen, "aujourd'hui, nous allons travailler sur la résilience. Et la résilience, ça veut dire comment nous partageons cette culture du risque", selon le ministre.
Le Beauvau de la Sécurité civile avait été annoncé en avril par Gérald Darmanin, une concertation destinée à "défendre le modèle français dans son originalité", expliquait l'ancien ministre de l'Intérieur.
Ses travaux avaient été interrompus par la dissolution de l'Assemblée en juin.
La prochaine réunion, le 11 décembre à Mâcon, sera consacrée au financement et à la gouvernance de la Sécurité civile.
Au moment où les collectivités locales s'inquiètent de possibles coupes budgétaires, M. Daragon a notamment rappelé que le financement des Services départementaux d'incendie et de secours (Sdis) provenait pour "un tiers des départements, un tiers des communes et un tiers d'un prélèvement sur les assurances à l'échelle nationale que l'État reverse ensuite aux départements".
"On va revoir évidemment ces financements. On n'a pas le choix. Ce sont les discussions que nous aurons et évidemment qu'on est ouvert à toutes les propositions des présidents de départements, des présidents de SDIS, mais aussi des maires", a-t-il poursuivi.