Paris vote son budget, l'opposition attaque la dette

La Ville de Paris a voté lundi son budget 2018, marqué par "l'amélioration du quotidien des Parisiens", selon la maire PS Anne Hidalgo, tandis que l'opposition dénonçait une nouvelle fois sa dette "démesurée".

"Malgré la contrainte financière renforcée qui pèse sur les finances locales", a affirmé Mme Hidalgo, "nous renforçons notre action pour améliorer la qualité de vie des habitants" tout en "investissant massivement dans l'avenir".

La maire a rappelé que la fiscalité directe n'augmenterait pas, un engagement de campagne, dans ce budget de l'ordre de 8 milliards d'euros.

Avec 1,6 md en crédits de paiement, Paris poursuit son objectif "ambitieux" d'investissements, 400 millions pour le logement et 400 pour le plan climat qui "visent à faire de Paris une ville neutre en carbone et utilisant 100% d'énergies renouvelables d'ici à 2050".

Près de 190 millions seront consacrés à l'extension du réseau de transports collectifs, dont le tramway.

550 millions relèvent le "défi majeur" de la propreté dans la capitale, dont 22 pour l'achat de nouveaux matériels "plus efficaces, plus modernes et plus silencieux", selon la Ville.

La "brigade des incivilités", une brigade de quelque 1.300 agents, sera d'ailleurs dédiée au 1er janvier prochain à lutter, en verbalisant, contre les dépôts sauvages et autre jets de mégots ou épanchements d'urine qui salissent Paris.

Cette brigade est mise en place à la faveur de la réforme du statut de la capitale, qui permet le transfert de personnels de la préfecture de police de Paris vers la Ville.

L'opposition, qui a voté contre le budget, a de son côté pointé un "compteur de la dette qui continue à s'affoler", selon Florence Berthout, présidente du groupe Les Républicains.

De 1 milliard d'euros en 2011, la dette est passée à 4 milliards en 2014, 6 en 2018 et sera de 7,5 en 2020, selon le maire LR du Ier arrondissement Jean-François Legaret.

Les "Constructifs" ex-LR ont dénoncé un budget "boursouflé par l'endettement et les prélèvements directs et indirects", selon Jérôme Dubus.

L'UDI-Modem a pointé une "taximania budgétaire", selon Eric Azière évoquant la hausse des montants d'amendes prévue au 1er janvier sur le stationnement, avant d'évoquer une dette "démesurée".

Selon la Ville, Paris "conserve un taux d'endettement bien inférieur à la moyenne des grandes métropoles".

Le groupe communiste, qui avait un temps menacé de ne pas voter une partie du budget, s'est félicité d'avoir obtenu une rallonge de 3,6 millions en faveur du sport de proximité (nouveaux gymnases et piscines), pour "garantir un héritage" aux jeux Olympiques de 2024.

Les écologistes ont également remporté une subvention pour un "lieu provisoire", avant la création d'un centre des archives LGBT.

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