Les élus parisiens ont voté lundi le dernier budget de la mandature lors d'une soirée marquée par l'unité des partis de la majorité de gauche, dont les élus écologistes qui ont obtenu une hausse de 15 millions d'euros de la part dévolue à l'environnement.
"Je suis très fière d'avoir pu conduire cette majorité, qui a montré qu'elle a pu se rassembler et rester fidèle aux engagements pris en 2014", a déclaré, devant un hémicycle bondé, la maire PS Anne Hidalgo, dont la candidature aux municipales de 2020 ne fait guère de doute.
Plus tôt lundi, Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la maire de Paris, en charge du Budget, avait assuré que celui de 2020 comportait "plusieurs piliers dont la stabilité des impôts, maîtrise des dépenses de fonctionnement et un endettement maîtrisé".
Dans sa présentation, l'élu (PS) a estimé que "les indicateurs classiques ne sont plus suffisants pour piloter le budget", et envisagé pour le futur, la mise en place d'"indicateurs de bien-être humain".
Avant de le voter, les élus du groupe Europe Ecologie - Les Verts (EELV), ont émis un amendement demandant 80 millions d'euros supplémentaires pour le volet environnemental.
"On ne pouvait pas voter un budget dans lequel il y avait une baisse des investissements écologiques", s'est ému David Belliard, président du groupe écologiste au Conseil de Paris et candidat des Verts aux municipales.
Dans une lettre rectificative, la mairie de Paris a réhaussé de 15 millions d'euros les investissements sur les questions écologiques, dont ceux relatifs à la rénovation énergétique, et au développement des pistes cyclables.
L'opposition a voté contre le budget, fustigeant comme le macroniste de droite (PPCI) Christian Saint-Etienne, une "dérive générale" avec, entre autres, une "mauvaise gestion du personnel dont le nombre a augmenté". Il y a à Paris, "un agent territorial pour 43 habitants contre un pour 62 habitants dans les autres grandes métropoles françaises", a-t-il affirmé.
"Si Paris est parvenue à maintenir un niveau d'imposition raisonnable, c'est d'abord parce que c'est une ville riche! Avec près d'un million de foyers fiscaux imposables, plus de 463.000 entreprises, 50 millions de touristes annuels, Paris regorge de contribuables et de contributeurs", a pour sa part souligné le chef de file de l'UDI-Modem, Eric Azière.