A Paris, l'installation des nouveaux kiosques à journaux a commencé

Le nouveau modèle de kiosque à journaux de Paris, dont le prototype avait été vivement contesté par des défenseurs du patrimoine, a commencé mercredi son déploiement qui sera achevé à l'été 2019.

Le "kiosque fait partie de la vie des quartiers de Paris", a indiqué la maire PS Anne Hidalgo en inaugurant le premier modèle dans le XVIIIe arrondissement.

"Il reste une référence patrimoniale de l'histoire de Paris, mais d'un Paris qui s'inscrit dans l'avenir", a-t-elle ajouté en insistant sur le "soutien de la Ville à la presse".

"Face à la baisse du nombre des magasins de journaux, il a un rôle de plus en plus pivot dans un modèle économique qui change", a affirmé Jean-Charles Decaux, co-directeur général de JCDecaux, dont la filiale Mediakiosk gère les kiosques parisiens.

50% des quotidiens à Paris sont vendus en kiosque.

De 20 à 25 nouveaux kiosques seront installés chaque mois pour arriver au renouvellement de 360 kiosques parisiens en juin 2019. Quelque 60% seront du vert parisien comme l'ancien, les autres gris. Selon les emplacements, ils peuvent être de taille différente.

49 anciens modèles historiques seront rénovés avant d'être affectés à de nouveaux usages encore à déterminer.

Le coût de ce renouvellement, à la charge de Mediakiosk, s'élève à 52,4 millions d'euros.

Pendant la période de renouvellement du kiosque (environ 20 jours), la Ville versera au kiosquier son manque à gagner, en plus de l'aide annuelle qui lui est versée depuis 2016, pour un montant global de 1,85 million d'euros par an.

Plus confortable, plus spacieux, mieux isolé, plus simple à ouvrir et à fermer, le kiosque nouveau modèle propose aux clients des services complémentaires (billetterie en ligne, boissons, souvenirs, prises de rechargement, etc).

Fait de métal, d'aluminium et de verre recyclables, il a été dessiné par la designer Matali Crasset.

D'une emprise au sol identique aux anciens -- 12 m2 fermé, presque 16m2 ouvert -- il permet au client d'entrer. Il est éclairé aux LEDs pour réduire la facture énergétique.

Les premiers projets avaient déclenché des protestations de défenseurs du patrimoine. 58.000 personnes avaient signé une pétition pour garder "l'esprit du Paris d'antan" du modèle 1857 de l'architecte Gabriel Davioud (1823-1881), avec festons et petit dôme sur le toit, emblématique selon eux de l'identité de Paris.

ff/chr/cam

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