P. de Villiers redit au Premier ministre son opposition à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Philippe de Villiers, ancien président du conseil général de Vendée, a exprimé lundi dans une lettre ouverte au Premier ministre Édouard Philippe son opposition au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour des motifs économiques et de transport, à quelques jours de la remise du rapport des médiateurs au gouvernement.

"Le transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes serait (...) synonyme d'un enclavement aérien définitif" pour la Vendée, a écrit le président du Mouvement pour la France, qui a passé 22 ans à la tête du département (1988-2010).

Le temps de trajet, actuellement d'environ une heure entre l'aéroport de Nantes et le parc d'attractions du Puy du Fou qu'il a créé, serait, argumente-t-il, triplé en raison d'un "périphérique souvent trop encombré" et du "pont de Cheviré, fermé en cas de mauvaise météo".

Résultat, selon M. De Villiers, les Vendéens "renonceront à aller à Notre-Dame-des-Landes et prendront le train pour aller à Roissy" et "Notre-Dame-des-Landes ne trouvera jamais son point d'équilibre économique", ajoute-t-il.

Pour l'ancien secrétaire d'État à la Culture, "la seule solution raisonnable et réaliste, c'est la modernisation et l'adaptation de Nantes-Atlantique", solution "la moins coûteuse et la plus facile à mettre en oeuvre".

Cet été, M. De Villiers avait déjà envoyé une lettre ouverte à Emmanuel Macron, dans laquelle il estimait que, "pour le Puy du Fou, le projet de Notre-Dame-des-Landes met gravement en péril nos projets de développement international".

"Survie du Puy du Fou: oui au développement de Nantes-Atlantique, non à la folie de NDDL (...) NDDL est une imposture totale!", avait-il dénoncé la semaine dernière sur son compte Twitter.

L'an dernier, 2,2 millions de visiteurs ont été enregistrés au Puy du Fou, plaçant ce parc à thème au deuxième rang des plus fréquentés de France derrière Dysneyland Paris.

Le rapport des médiateurs sur le projet controversé d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes doit être remis au Premier ministre le 13 décembre. La décision de l'exécutif interviendra "avant les fêtes", a affirmé le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot.

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