Les entreprises d'Outre-mer vont bénéficier d'une exonération supplémentaire des charges sociales à hauteur de 130 millions d'euros pour relancer l'emploi et "lutter contre le chômage", après l'adoption d'un amendement du gouvernement mardi soir à l'Assemblée nationale.
Interrogée un peu plus tôt, la ministre des Outre-mer Annick Girardin avait annoncé qu'elle porterait cet amendement qui prévoit "130 millions de plus que ce qui était prévu dans l'exonération des entreprises pour répondre aux jeunes".
Cet "effort" "profitera à l'ensemble des territoires" et "1,87 milliard d'euros seront consacrés chaque année à la compétitivité des entreprises et l'emploi", souligne le ministère dans un communiqué.
Cette réforme des exonérations sociales "est rendue nécessaire par la suppression du CICE (Crédit d'impôt compétitivité emploi, Ndlr) au niveau national", justifie-t-on de même source.
Selon le ministère, les secteurs gagnants de cette réforme sont l'industrie (39,9 millions d'euros), le BTP (20 MEUR), le tourisme (15,6 MEUR) et l'agroalimentaire (9,6 MEUR) en premier lieu.
Alors que la ministre Annick Girardin arrive mercredi matin sur l'île de La Réunion, ébranlée depuis une dizaine de jours par des violences sur fond de mobilisation des "gilets jaunes", un appel au blocage total de l'île circule sur les réseaux sociaux.
Les revendications des "gilets jaunes" réunionnais sont très larges: de la suppression des charges sociales à une meilleure prise en compte "des besoins des Réunionnais" en passant par la fin de l'octroi de mer.
La ministre doit notamment rencontrer des "gilets jaunes" et faire des annonces concernant l'emploi et le coût de la vie. Dans un premier geste, et sur demande d'Annick Girardin, le préfet a annoncé lundi soir une baisse du prix des carburants.
Le préfet a également annoncé une série de "mesures d'accompagnement" pour les entreprises économiquement touchées par les 11 jours de mobilisation des "gilets jaunes", notamment un échéancier pour le paiement des cotisations sociales d'octobre, novembre et décembre.
Les banques locales se sont engagées à examiner avec "bienveillance" les dossiers présentés.