"Où est la maire ?" : début de débat houleux sur la piétonnisation en conseil de Paris

Aux cris de "où est la maire ?", avec force claquements de pupitres et interruptions de séance, l'opposition parisienne a dénoncé jeudi l'absence de la maire PS Anne Hidalgo en séance du Conseil de Paris lors d'un début de débat, interrompu, sur la piétonnisation des berges de Seine.

"Où est la maire ? Un peu de courage !", ont lancé des élus d'opposition en constatant l'absence de Mme Hidalgo alors que s'ouvrait, en fin de matinée, un débat sur sa mesure-phare et très polémique de piétonnisation des berges rive droite de la Seine au coeur de Paris.

"Tout le monde est là sauf la maire !", a répété Geoffroy Boulard, maire LR du XVIIe alors que ses collègues d'opposition claquaient les pupitres, interrompaient la présidente de séance Pénélope Komites (PS) et se levaient de leurs sièges.

"La présence de la maire est impérative", a lancé Eric Azière (UDI-Modem), son absence est "inadmissible", a ajouté Jérôme Dubus (PPCI, pro-Macron, ex-LR).

"Bertrand Delanoë (l'ancien maire socialiste) était toujours présent sur les débats essentiels", a dit le constructif Pierre-Yves Bournazel (groupe LR et indépendants) alors que pour Julien Bargeton, sénateur LREM et ex-adjoint PS, ce "débat mérite mieux".

L'entourage de la maire a fait savoir que Mme Hidalgo était "en ce moment dans son bureau, occupée à piloter le bon fonctionnement des services publics municipaux pour les Parisiens en ce jour de grève nationale". Elle n'assistera pas non plus au débat, finalement repoussé à l'après-midi, selon la même source.

Pour l'exécutif, l'adjoint Mao Peninou a affirmé que "ce n'était pas le premier débat sur la piétonnisation. La majorité n'a pas changé de position", a-t-il dit en dénonçant un "artifice utilisé par l'opposition pour ne pas avoir à justifier de ses revirements".

Le débat était destiné à voter un voeu de l'exécutif demandant que la Ville de Paris "mette tout en oeuvre pour éviter le retour de la circulation automobile" sur les berges.

"Nous serons là, on ne nous fera pas le procès de ne pas assumer le débat", a indiqué devant la presse Florence Berthout, présidente du groupe LR.

La piétonnisation a été annulée le mois dernier par le tribunal administratif. En attendant l'examen d'un appel, Mme Hidalgo a repris un arrêté de fermeture à la circulation sur 3,3 km de la voie Georges-Pompidou.

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