OFB: l'intersyndicale appelle les agents "à rester au bureau" après des critiques sur leur travail

L'intersyndicale de l'Office français de la biodiversité (OFB) a appelé vendredi les agents "à rester au bureau" et ne plus mener de missions de police de l'environnement ou de contrôle des agriculteurs, après une série de critiques visant l'établissement public.

"L'intersyndicale appelle l'ensemble des personnels à rester au bureau", mot d'ordre "applicable jusqu'à ce que le Premier ministre fasse des excuses publiques", indiquent dans un communiqué les syndicats de l'OFB (Syndicat national de l'Environnement, FSU, FO, CGT, Unsa, EFA-CGC).

Lors de sa déclaration de politique générale mardi, le Premier ministre François Bayrou avait notamment qualifié d'"humiliation" et de "faute" certaines inspections d'agents de l'OFB chez des agriculteurs, "une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise".

L'intersyndicale demande aux agents de "ne plus réaliser aucune mission de police, que ce soit en police administrative ou en police judiciaire" et "ne plus effectuer aucune mission, quelle qu'elle soit, vers le monde agricole (formation, contrôles, constats prédateurs, arrêt du versement des subventions)".

L'OFB compte plus de 3.000 agents, dont 1.700 inspecteurs de l'environnement sur le terrain.

Ils sont chargés de faire respecter les règles en matière d'usage des pesticides, d'arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs, de lutter contre le braconnage ou le trafic d'espèces protégés.

Mais les relations se sont envenimées avec le monde agricole depuis la crise qui a secoué la profession l'an dernier, certains se plaignant de contrôles jugés intimidants.