Les premières estimations du nombre de sans-abri parisiens ayant passé la nuit de jeudi à vendredi dehors, recueillis durant le comptage de la Nuit de la Solidarité, seront révélées mercredi, a annoncé la Ville de Paris.
"Les premiers résultats seront présentés mercredi 21 février par la Maire de Paris, la RATP, l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, ndlr), la SNCF et les associations", a indiqué la Ville de Paris dans un communiqué, alors que la polémique sur le nombre réel de SDF en Île-de-France ne s'est pas éteinte.
Une présentation "plus détaillée" des résultats sera organisée le 20 mars à l'Hôtel de Ville "en présence de tous les volontaires" .
Dans la nuit de jeudi à vendredi, quelque 2.000 personnes, dont 1.700 bénévoles, avaient compté les sans-abri lors de la première Nuit de la Solidarité organisée par la mairie de Paris.
Les bénévoles, divisés en 350 équipes dirigées par un travailleur social, avaient arpenté les rues pendant trois heures, de 22H00 à 01H00, pour "prendre une photographie du nombre de personnes à la rue", afin de "mieux adapter" le dispositif, avait expliqué Dominique Versini, adjointe à la Solidarité, avant cette opération.
Selon le communiqué de la Ville de Paris, "l'opération (...) s'est parfaitement déroulée et aucun incident n'a été à déplorer".
Afin "d'améliorer la connaissance des profils", les bénévoles ont aussi soumis aux SDF rencontrés un questionnaire non obligatoire et anonyme.
Ceux-ci ont été transmis vendredi matin à un comité d'experts, "qui va agréger les données, les analyser et contrôler leur cohérence".
Ce comptage intervient après une polémique, née des propos du secrétaire d'État en charge du Logement Julien Denormandie, qui a affirmé fin janvier qu'il y avait 50 hommes "isolés" sans-abri en Ile-de-France.
Le secrétaire d'État avait ensuite précisé qu'il s'agissait du nombre de personnes pour qui des solutions de mise à l'abri n'avaient pas pu être trouvées.
Jeudi, Jacques Mézard, ministre de la cohésion des Territoires, a jugé devant le Sénat "déplorable" et "détestable" la polémique sur les chiffres.