EDF a prolongé de trois mois l'arrêt d'un réacteur de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes), indiquant jeudi y avoir détecté un défaut similaire à celui d'une autre centrale à l'arrêt, ce qui privera donc la France de cette source d'électricité pour l'hiver.
L'arrêt du réacteur numéro 2 de Chooz a été prolongé jusqu'au 20 avril, selon les données publiées sur le site du gestionnaire du réseau RTE. Il devait initialement revenir sur le réseau électrique le 23 janvier.
EDF avait annoncé à la mi-décembre l'arrêt par précaution des deux réacteurs de Chooz pour vérification d'éventuels défauts sur son circuit de refroidissement de secours, après la détection de défauts à Civaux (Vienne), une autre centrale de même modèle, dont l'arrêt avait alors été prolongé.
"Les contrôles et expertises réalisés sur les portions de tuyauterie du circuit d'injection de sécurité du réacteur n°2 de Chooz ont permis de confirmer qu'il s'agit du même type de défauts que ceux identifiés à Civaux", a indiqué un porte-parole d'EDF à l'AFP.
L'arrêt en plein hiver de quatre réacteurs, les plus puissants et les plus récents du parc français, prive la France de près de 10% de sa capacité nucléaire au moment où elle a le plus besoin d'électricité.
RTE avait fin 2021 relevé son "niveau de vigilance" pour le mois de janvier en raison des tensions sur l'approvisionnement.
Pour le réacteur numéro 2 de Chooz, "la solution de réparation est en cours d'instruction" avec l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), précise EDF.
"Les analyses des contrôles et expertises sont toujours en cours sur le réacteur n°1 de Chooz", ajoute le groupe. Son redémarrage est pour l'instant théoriquement prévu le 23 janvier.
Les deux réacteurs de Civaux doivent pour leur part redémarrer fin mars et avril.
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