Le Parti communiste, LR et le RN ont fustigé mardi la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), un "désastre" pour Marine Le Pen, tandis que les Verts font valoir la nécessité d'investir dans les énergies renouvelables.
"L'arrêt de Fessenheim est une fausse bonne idée écologique, une basse manoeuvre politicienne, un crime contre une filière d'excellence française, une atteinte à notre souveraineté, une marque de mépris pour l'ASN [Autorité de sûreté nucléaire], un coup porté à l'emploi. En un mot : un désastre !", a tweeté la présidente du Rassemblement national.
Le vice-président du RN, Jordan Bardella, juge dans un communiqué qu'il s'agit d'un "suicide écologique, énergétique et stratégique pour la France dont Emmanuel Macron portera la responsabilité pour les décennies à venir".
Chez Les Républicains, l'ex-ministre Brice Hortefeux évoque "une erreur totale, une erreur sociale", qui aura pour "conséquence la baisse de la production d'électricité propre" qu'il va falloir "remplacer par l'électricité produite au charbon notamment". Tandis que le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a appelé sur Twitter à "une écologie du bon sens" en s'"occup(ant) des secteurs qui émettent le plus de CO2" selon lui: centrales à charbon, transports et logements.
A gauche, le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a affirmé dans un tweet que "l'arrêt de la centrale engendrera l'émission de 4 à 6 millions de tonnes de CO2 par an" et va obliger la France à "devoir importer de l'électricité de l'Allemagne... qui ouvre une nouvelle centrale à charbon à Datteln".
Interrogée sur RFI sur ce tweet, la secrétaire nationale adjointe d'EELV, Sandra Regol, a jugé que M. Roussel cherchait à "rassurer ses troupes" en montrant que "le PCF est toujours le grand défenseur du nucléaire". "Chacun a ses combats".
C'est "un raccourci un peu facile, assez habituel chez les tenants du nucléaire", a-t-elle ajouté, en relevant que "l'Allemagne a diminué par deux ses émissions liées aux centrales à charbon car elle a massivement investi dans les énergies renouvelables".
"Fermer Fessenheim, c'est penser à investir dans des énergies renouvelables", a-t-elle insisté.
"Démanteler les centrales nucléaires dans notre pays et ailleurs, c'est des dizaines et des dizaines d'années de travail", a fait valoir l'eurodéputé EELV David Cormand sur Radio Classique.