Nouvelle manifestation contre la centrale au gaz de Landivisiau dans le Finistère

Environ 250 personnes selon la préfecture, 400 selon les organisateurs, se sont rassemblées samedi à Landivisiau (Finistère) pour dire non à la future centrale à gaz et défendre le droit de manifester.

Interdits de s'approcher du site de la centrale, les manifestants réunis à 14H00 devant la mairie ont défilé durant une heure dans le centre-ville.

Une partie des manifestants, "environ 150, sont venus à un point d'entrée interdit dans le périmètre", mais il n'y a pas eu d'incident, a indiqué la préfecture.

Le préfet du Finistère avait interdit toute manifestation dans la commune dans un périmètre de 1 km autour du site du chantier grillagé, par arrêté vendredi.

Les manifestants étaient appelés à "montrer (leur) indignation face aux mesures liberticides et à l'inaction du gouvernement en matière de protection de l'environnement", selon un tract sur Facebook.

"On est depuis le mois de février dans une très grosse répression et intimidation à Landivisiau", a affirmé Florent Laot, l'un des membres du collectif Landivisiau dit non à la centrale, à l'AFP évoquant "un contexte national d'interdiction de manifester" avec "plusieurs gardes à vue de manifestants".

"On nous empêche de développer nos arguments. Cela fait des années qu'on demande à Mme le maire (Laurence Claisse, DVD, NDLR) un débat contradictoire" sur le projet, a ajouté M. Laot.

Les opposants à la centrale demandent l'abandon du projet de centrale au gaz et manifestent régulièrement depuis fin janvier et l'arrivée des premiers engins de chantier sur le site. A plusieurs reprises, ils ont empêché les ouvriers sur place de travailler.

La cour administrative de Nantes doit se prononcer en juin sur un recours de l'association écologiste "Force cinq" contre l'autorisation ministérielle au projet, selon le collectif.

Dépourvue de centrale nucléaire, la Bretagne ne produit qu'environ 10% à 15% du courant qui y est consommé et importe l'essentiel des régions voisines.

Pour remédier à cette situation, un Pacte électrique breton conclu en 2010 prévoyait de nouvelles sources de production d'électricité, dont la future centrale de Landivisiau, de 400 mégawatts, portée par Direct Énergie.

Le projet a cependant pris beaucoup de retard: initialement la centrale devait être mise en service à l'hiver 2016-2017.

lg/cb

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