"On ne lâchera rien": à Douai, Macron défend son concept d'"écologie à la française"

Emmanuel Macron a défendu mardi à Douai son concept d'"écologie à la française", qu'il voit comme "une politique volontariste qui réconcilie l'écologie et l'économie", devant les employés d'une usine de batteries flambant neuve, symbole du renouveau du bassin minier.

"On ne lâchera rien", a promis le chef de l'État en rappelant que la construction de cette usine de batteries pour voitures électriques sino-japonaise AESC avait été lancée il y a trois ans seulement et aura effectué au total 900 recrutements d'ici la fin de l'année.

"C'est une belle histoire (...) et c'est la démonstration que notre pays a un avenir industriel et écologique et qu'on n'a pas à expliquer à nos enfants qu'il faudrait faire des reculs sur l'écologie pour privilégier l'économie", a-t-il déclaré. "Ça, c'est de la paresse, ce n'est pas vrai", a-t-il tancé.

A deux ans de la fin de son deuxième mandat, le président s'est dit agacé par les discours appelant à abandonner l'écologie au profit de l'économie. "Le discours que j'entends en ce moment, ces dernières semaines, m'énerve au plus haut point", a-t-il insisté.

"On peut créer des emplois. On en a créé plus de 2 millions ces dernières années en multipliant par quatre les baisses des émissions", a-t-il vanté, se félicitant d'"une politique écologique à la française".

"On ne peut pas revenir en arrière et détricoter ça", a encore estimé le président, "simplement il faut avoir de la constance, de la volonté et de l'investissement".

La semaine dernière a été noire pour les défenseurs de l'écologie en France. Reprise du chantier de l'A69, fin des zones à faibles émissions (ZFE), qui restreignent la circulation des véhicules très polluants, retour envisagé à l'usage de pesticides dangereux, révision significative du "zéro artificialisation nette" (ZAN)... le Parlement a entériné ou encouragé le détricotage de toute une part du bilan environnemental du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.