NDDL: un recul encouragerait "ceux qui veulent casser" (Retailleau, LR)

Le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a lancé une mise en garde mercredi à Emmanuel Macron contre un recul sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui encouragerait "ceux qui veulent casser", alors que les médiateurs ont remis leur rapport dans la matinée.

"Si Emmanuel Macron renonce à Notre-Dame-des-Landes, je dis que c'est le premier dossier où il battrait en retraite face à la violence et à un chantage", a déclaré l'élu de Vendée, partisan de la construction de l'équipement aéroportuaire, face à l'Association des Journalistes parlementaires. "Ce sera un encouragement extraordinaire à ceux qui veulent casser", a-t-il ajouté.

Pour M. Retailleau, "le temps du courage et de la décision politique est venu. J'attends du président de la République qu'il tienne la parole donnée", a-t-il dit. "Je demande aussi au président de la République de respecter le verdict des urnes", a-t-il poursuivi en rappelant que 180 décisions de justice avaient été favorables au projet et qu'une consultation avait donné 55% de oui.

Saluant le travail des médiateurs, le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé qu'une "décision claire", devant notamment permettre "un retour à la normale" concernant "l'ordre public", serait prise "avant fin janvier".

"Là où jusqu'à présent le raisonnement qui était privilégié consistait à se poser la question s'il fallait faire Notre-Dame-des-Landes ou rien, le rapport nous invite à réfléchir sur un choix qui se formaliserait plutôt de la façon suivante: Notre-Dame-des-Landes ou un réaménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique", a-t-il dit.

Au micro de BFMTV, M. Retailleau a lancé: "on sait très bien que les contraintes environnementales (...) ne permettront pas d'agrandir significativement Nantes-Atlantique. Sinon, croyez-moi, on l'aurait fait depuis longtemps".