NDDL: "pas une capitulation", "un choix assumé" (Griveaux)

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a défendu jeudi la décision d'abandonner la construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, soulignant qu'il ne s'agit pas d'une "capitulation", mais d'un "choix assumé".

"Une décision a été prise, ça n'est pas une capitulation, c'est le choix du développement du Grand Ouest avec une capacité aéroportuaire qui sera aménagée sur Nantes-Atlantique et Rennes-Saint-Jacques", a affirmé M. Griveaux sur France Inter. "C'est aussi un choix assumé, un choix écologiste, puisque Notre-Dame-des-Landes artificialisait 1.000 ha de sols et là ce sera à peine une trentaine d'ha qui sera concernée".

Relancé sur l'engagement d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle à faire respecter les résultats du référendum local de juin 2016, favorable au projet, M. Griveaux a fait valoir que cette consultation "c'était tout ou rien, c'est-à-dire +soit vous faites un aéroport et il est obligatoirement à Notre-Dame-des-Landes (...) soit vous ne faites rien+". "C'était une consultation qui ne permettait pas d'explorer une alternative au fait de faire Notre-Dame-des-Landes".

"Si la décision avait été prise on n'aurait pas fait une médiation", a-t-il également expliqué, en référence à la mission confiée à trois experts qui ont rendu leur rapport sur ce sujet le 13 décembre. "Cette médiation, elle a permis de faire émerger une alternative qui n'avait jamais été documentée", l'aménagement de Nantes-Atlantique.

Interrogé sur le poids du ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot dans la décision, M. Griveaux a affirmé que "chacun a exprimé ses positions au sein du gouvernement". "Il y a des gens qui ont défendu Notre-Dame-des-Landes comme Jean-Yves Le Drian et des gens qui étaient opposés à ce projet. Chacun a fait valoir ses arguments (...) on ne demande à personne de renier les convictions qui ont été les leurs (...), mais il y a un choix qui a été fait, il a été fait de manière collective et il y a une solidarité gouvernementale qui s'appliquera de manière collective".

Le porte-parole du gouvernement a aussi assuré que "le respect de l'Etat de droit" s'appliquera à Notre-Dame-des-Landes", avec "la libération des axes routiers, ça c'est dans quelques jours", et "à partir du 30 mars, c'est-à-dire la fin de la trêve hivernale", l'expulsion des "occupants de terrains qui ne sont pas détenteurs d'un titre de propriété".

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a affirmé sur CNews que les routes d'accès à Notre-Dame-des Landes seront libérées "d'ici la fin de la semaine prochaine".

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