NDDL: les zadistes doivent "donner leurs noms" avant le 23 avril (préfète à l'AFP)

Les occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes doivent "donner leurs noms" et identifier d'éventuels projets agricoles ou para-agricoles avant le 23 avril, sous peine d'être expulsés à l'issue de ce nouveau délai de régularisation, a réaffirmé mardi la préfète des Pays-de-la-Loire, dans un entretien à l'AFP.

La préfète de région, Nicole Klein, reçoit mercredi en préfecture, à Nantes, une délégation d'opposants à l'ex-projet d'aéroport, dont des zadistes, trois mois après son abandon. Ce rendez-vous est fixé à 14H30, a-t-elle annoncé à l'AFP

"Je ne préjuge rien de la réunion de demain. S'ils viennent demain pour me dire +on ne donnera pas nos noms+, s'ils ne répondent pas a minima à cette demande, le président de la République a été très clair, il y aura de nouveau des expulsions", a-t-elle déclaré.

Si aucun des zadistes ne répond à cette demande de l'Etat, une nouvelle opération d'ampleur visant tous les occupants illégaux pourrait avoir lieu "car les seuls qui sont en situation régulière sont les quatre agriculteurs historiques qui ont demandé la rétrocession de leurs terres et ceux qui ont une convention d'occupation temporaire qui souvent exploitent les terres sans habiter là", a poursuivi Mme Klein.

Pour la représentante de l'Etat, il s'agit d'une "nouvelle chance" offerte aux occupants de la ZAD, qui doivent d'ici le 23 avril remplir une déclaration d'intention, a-t-elle rappelé. Ce formulaire "n'a aucune valeur juridique et ne crée pas de droits. Ce n'est pas un tri, c'est savoir le nom de la personne, où elle veut s'installer, ce qu'elle veut faire, ce qui paraît partout ailleurs quelque chose de possible", a-t-elle rappelé.

Il pourra y avoir des projets collectifs et autres qu'agricoles, "mais il faut donner son nom", a martelé Nicole Klein.

L'Etat ne fermera pas la porte à des coopératives ou à des GAEC (groupements agricoles d'exploitation en commun, ndlr) sur la zone de Notre-Dame-des-Landes comme ailleurs, mais "ce ne sera pas le Larzac, ça a été dit et redit", a réitéré la préfète.

Les occupants lui ont fait parvenir, quelques jours avant le lancement des opérations d'expulsions, une proposition de convention collective englobant environ 500 des 1.650 hectares de la ZAD, mais "il n'y avait pas un seul nom sur le projet", selon la représentante de l'Etat.

"Je trouve ça absolument incompréhensible de ne pas vouloir donner son nom. (...) L'Etat a tenu ses engagements. Pour l'instant, c'est de l'autre côté que ça ne bouge pas. Puisqu'aucun projet n'a été déposé avec un nom, il n'y a eu aucune adhésion à la Mutualité sociale agricole (MSA). Je comprends bien qu'il faut du temps, mais il y a déjà du temps qui est passé", a-t-elle également souligné.

La réunion de mercredi doit permettre de trouver une issue au conflit, après plus d'une semaine d'opérations de gendarmerie et de heurts entre opposants et forces de l'ordre.

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