Le "retour de l'Etat de droit à Notre-Dame-des-Landes, cela fait plus de dix ans qu'on attend cela", a estimé lundi le secrétaire d'État à la Transition écologique Sébastien Lecornu après le début des opérations pour expulser les occupants illégaux de la ZAD.
"On assume le retour à l'Etat de droit, celles et ceux qui s'inscriront dans la violence devront en répondre devant la justice", a ajouté le secrétaire d'Etat sur France 2. "Les personnes qui sont expulsées ne sont pas des délinquants. S'ils quittent d'eux-mêmes la zone, ils n'ont pas vocation à être arrêtés. Ceux qui seront violents auront vocation à répondre de leurs actes devant la justice", a-t-il insisté.
"Le tri (entre occupants de la ZAD, ndlr) est assez simple. Il y a ceux qui ont quelque chose à y faire sur ces terres, ceux qui portent un projet agricole dans le cadre de l'Etat de droit. Ceux qui n'ont rien à y faire, qui ne s'inscrivent pas dans ce cadre (...), ce sont ceux-là qui sont ciblés les premiers", selon M. Lecornu.
"Après les opérations, nous allons pouvoir nous pencher à l'écriture d'un projet nouveau, on est sur un bocage qui a toujours été agricole (...). Il faut tenir la zone avec des forces de l'ordre dans la durée et avancer en même temps sur le projet agricole", a-t-il poursuivi.
Une vaste opération d'expulsions, avec plusieurs centaines de gendarmes mobiles déployés, a débuté lundi à l'aube à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) pour déloger les occupants illégaux de la ZAD, près de trois mois après l'abandon du projet d'aéroport, donnant lieu à quelques affrontements.