NDDL: le processus de libération de la route "bien enclenché" (association)

Le processus de libération d'une route traversant la zone de Notre-Dame-des-Landes, entravée par des chicanes et dont la réouverture à la libre circulation a été réclamée par le gouvernement après l'abandon du projet d'aéroport, est "bien enclenché", a assuré jeudi le porte-parole de l'association Acipa.

"On est à mi-chemin de la discussion. Pour le moment, c'est bien enclenché", a déclaré Julien Durand, porte-parole de la principale association d'opposants, au lendemain de l'annonce par le Premier ministre Edouard Philippe de l'abandon du projet quinquagénaire.

"Aujourd'hui, il y a une situation nouvelle. Il n'y a plus de projet d'aéroport, (...) donc on passe d'une situation de résistance à une situation de bâtir un avenir possible sur la zone. Et le premier geste, c'est de nettoyer la route. (...) L'ensemble des associations sont d'accord pour la nettoyer et une grande majorité des habitants de la ZAD aussi", a indiqué M. Durand.

La Coordination des opposants et les occupants de la ZAD devaient se rassembler jeudi en soirée pour une assemblée générale à huis clos, dont le principal ordre du jour est la question épineuse de cette départementale 281, aussi appelée "route des chicanes".

"A priori, il y aura une décision ce soir", selon Julien Durand, qui envisage, en cas de position commune du mouvement anti-aéroport, un nettoyage "dès le début de semaine prochaine".

"Il a été dit que ce serait le mouvement (anti-aéroport) qui prendrait ça en charge, ça va être pris en charge par le mouvement", ont souligné de leur côté des occupants de la ZAD, demandant "un petit peu de temps", à peine 24 heures après l'abandon du projet. "On va en discuter ce soir", ont-ils ajouté.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a donné jusqu'à "la fin de la semaine prochaine" aux opposants pour libérer les routes d'accès à la zone de Notre-Dame-des-Landes, ajoutant qu'il préférait le faire "par la discussion et la négociation" plutôt que par la force.

Ils devront "dégager la route" et "s'ils ne le font pas d'eux-mêmes, les gendarmes iront la dégager", a insisté la préfète de la région Pays de la Loire, Nicole Klein, fixant l'échéance au "milieu de semaine prochaine".

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