NDDL: des zadistes et leurs soutiens occupent une administration

Deux cents zadistes et leurs soutiens occupaient jeudi les locaux de la direction départementale des territoires et de la Mer (DDTM) à Nantes pour demander des garanties sur les projets agricoles à Notre-Dame-des-Landes (NDDL), ont-ils annoncé dans un communiqué.

Entamée dans la matinée, l'occupation se poursuivait jeudi après-midi, selon la police, qui a dénombré 180 manifestants.

Les manifestants demandent notamment des baux pour les 15 projets agricoles retenus par la préfecture et qui bénéficient actuellement de conventions d'occupations précaires expirant fin 2018.

En mai, l'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Travert avait annoncé que ces porteurs de projets, présentés par des zadistes opposés au projet d'aéroport, pourraient acquérir des terres ou bénéficier de baux ruraux (neuf ans renouvelables), "s'ils ont respecté leurs engagements".

"Aujourd'hui, il n'y a toujours pas de promesse de baux", a souligné Pierre, habitant de la ZAD, à l'AFP. "On nous promet seulement des conventions précaires qui seront rendues caduques une fois que les terres seront revendues au conseil départemental."

"Or, on n'a aucune garantie sur le fait que le conseil départemental va bien poursuivre les projets agricoles", a-t-il souligné, évoquant l'"extrême précarité" des agriculteurs.

Une délégation a rencontré les services de la DDTM, sans obtenir satisfaction. Les manifestants réclament aussi des garanties environnementales et un diagnostic foncier des terres de la ZAD pour "une répartition équitable des terres", selon le communiqué des zadistes.

"Nous aspirons à une répartition réellement équitable du foncier, favorisant les installations ainsi que les pratiques respectueuses de l'environnement, sans toutefois fragiliser les exploitations en difficulté", écrivent les zadistes, s'inquiétant des "pratiques anti-écologiques de certains" qui "font craindre pour l'intégrité du bocage que nous avons défendu et dont nous souhaitons prendre soin".

Des banderoles "ZAD-NDDL, on est là pour un bail !" ou "Pour un bocage sans glyphosate !" ont été suspendues sur la façade de la DDTM, selon le communiqué.

Contactée par l'AFP, la préfecture n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat.