Le candidat écologiste à la mairie de Paris David Belliard a proposé jeudi d'instaurer un "Passe Navigo bus" gratuit pour les Parisiens, un investissement de 40 millions d'euros par an pour ce mode de transport "100% accessible", dont il souhaite améliorer la rapidité.
"Ce que nous allons réaliser, ce sont des bus rapides et gratuits pour tous les Parisiens et les Parisiennes", a déclaré lors d'une conférence de presse l'actuel adjoint aux Transports, se présentant comme le candidat d'une "écologie populaire".
Les usagers du bus parisiens sont aujourd'hui selon lui majoritairement des femmes, des personnes précaires, à mobilité réduite ainsi que des familles et des étudiants.
"L'objectif est de transformer le bus en une vraie alternative, qui soit vraiment populaire et surtout rapide et efficace", a ajouté l'élu du XIe arrondissement, reconnaissant que ce mode de transport souffre d'une "mauvaise image".
"On a un plan bus qui s'adresse en priorité aux personnes les plus précaires, les plus vulnérables (...) qui en ont le plus besoin", a renchéri Anne-Claire Boux, adjointe écologiste à la Santé, alors que l'abonnement annuel Navigo passera à 998,80 euros à partir de 2026, soit 22 euros de plus qu'en 2025.
Le réseau de bus parisiens, qui compte 62 lignes, étant géré par Ile-de-France Mobilités (IDFM), la gratuité fonctionnera sur le principe d'un remboursement par la Ville des frais engagés, sur présentation d'un justificatif de domicile, à l'image de ce qui existe déjà pour le Passe Navigo des jeunes.
Le montant de l'investissement est évalué à 40 millions d'euros. "Cela peut paraître beaucoup mais nous souhaitons multiplier par deux les aides à la mobilité", qui sont déjà de 40 millions d'euros, a expliqué David Belliard.
Depuis 2020, l'exécutif municipal revendique la création de 14 kilomètres de voies de bus en site propre. Les écologistes souhaitent en créer 40 km supplémentaires lors du prochain mandat.
Pour accélérer la vitesse commerciale des bus, trop souvent bloqués dans des embouteillages, David Belliard souhaite par ailleurs travailler sur les dix lignes les plus utilisées, en introduisant notamment des feux différenciés pour les bus. Le réseau a également pâti de problèmes de recrutement.
Interrogé sur les discussions en cours avec les socialistes en vue d'une éventuelle candidature commune au premier tour des élections municipales, l'élu a simplement répondu: "Nous discutons". "Je suis dans un parti politique qui a tout le temps été +challenger+", a-t-il ajouté.