Le projet minier Montagne d'Or en Guyane, très controversé, "n'est pas finalisé et nécessite encore un long travail d'étude" avant d'être soumis à l'administration, a affirmé le président de la compagnie minière, niant qu'il soit condamné et évoquant un "acharnement" des pouvoirs publics.
"Il est tout à fait dénué de base juridique d'affirmer que le projet ne se fera pas", écrit Pierre Paris dans une tribune publiée vendredi dans Les Echos.
"Pour la simple raison que ce projet, porté par des investisseurs privés, n'est pas finalisé et nécessite encore un long travail d'étude avant que notre entreprise puisse le soumettre à l'administration", ajoute-t-il.
Le président de la Compagnie minière Montagne d'Or indique avoir "pris acte" de la position du gouvernement qui a jugé le projet incompatible avec les exigences de protection de l'environnement lors du Conseil de défense écologique le 23 mai.
Le ministre de l'Environnement François de Rugy avait notamment affirmé que "le projet ne se fera pas" et qu'il "n'est pas soutenu par le gouvernement".
"Nous avons (...) réaffirmé notre volonté de dialoguer avec l'ensemble des parties prenantes en vue d'ajuster notre projet à ces exigences", déclare pour sa part M. Paris. Il assure que l'entreprise "ne cesse de travailler à améliorer sa proposition", en citant la décision d'équiper le site d'une unité de production d'énergie solaire.
Le président de la compagnie minière affirme que le rapport de la mission interministérielle sur le sujet "confirme la pertinence du projet Montagne d'Or".
"Pourtant, à plusieurs reprises, des ministres se sont succédé pour affirmer avec véhémence que le projet (...) ne se fera pas", poursuit M. Paris pour qui "cet acharnement finit par devenir suspect".
Le projet Montagne d'Or "peut être une véritable chance pour la Guyane", déclare M. Paris.
La Guyane "dispose de nombreux atouts, dont un potentiel minier et pétrolier important", note Pierre Paris, alors que le territoire est confronté à "deux fléaux majeurs que sont l'inactivité forcée et l'orpaillage illégal", estime-t-il.
"Taire la vérité et ne rien faire aujourd'hui équivaudrait à voir le système mafieux de l'orpaillage illégal continuer à piller méthodiquement et massivement la Guyane (...) sans aucune retombée pour le territoire et de perspective pour sa jeunesse", affirme encore le président de la compagnie Montagne d'Or.