Moins d'un actif sur dix veut changer d'emploi (étude Insee)

Moins d'un actif sur dix souhaite changer d'emploi et ces désirs de changement se concrétisent peu à court terme, selon une étude de l'Insee publiée mardi.

Fin 2017, la France compte 25 millions de salariés et 27,8 millions de personnes en emploi. Parmi ces "actifs occupés", 2,3 millions travaillent mais veulent changer d'emploi, soit 8,7%, un chiffre relativement stable depuis 2014.

La part des travailleurs voulant changer d'emploi est deux fois plus importante pour ceux qui sont en CDD par rapport à ceux qui sont en CDI.

Parmi les raisons avancées pour changer figurent pour environ un quart des personnes (23%) la volonté d'augmenter leurs revenus, notamment dans les catégories employés et ouvriers ainsi qu'agriculteurs et artisans qui font partie des professions les moins rémunérées.

Pour les cadres, le souhait de changement est plus lié à l'obtention d'un "emploi plus intéressant" ou à de "meilleures conditions de travail".

16,3% des actifs occupés, soit près de 4,4 millions de personnes (2,8 millions travaillant à temps complet, et 1,6 million à temps partiel) souhaitent travailler plus d'heures qu'elles ne le font actuellement.

27% veulent de "meilleures conditions de travail". Il s'agit le plus souvent des femmes et de personnes de plus de 50 ans.

Toujours selon cette étude, un cinquième des personnes qui voudraient changer d'emploi anticipent en réalité une perte d'emploi et cette raison est plus souvent mise en avant chez les jeunes qui sont en CDD ou en intérim.

Parmi ceux qui souhaitent un changement, près de quatre sur dix (38%) ont recherché activement le mois précédent. Lorsqu'elles ne l'ont pas fait, elles invoquent un manque de temps, a expliqué l'auteur de l'étude, Jorick Guillaneuf, au cours d'une conférence de presse.

78% occupent le même emploi trois mois plus tard et moins d'un actif sur dix a trouvé un nouvel emploi (9%).

Cette étude est issue de l'ouvrage Insee Références "emploi, chômage, revenus du travail" portant sur les évolutions récentes du marché du travail, et publié mardi, et se base notamment sur l'enquête emploi de l'Insee.

Par ailleurs, sur la question des salaires, l'Insee relève dans cet ouvrage qu'"une hausse de 1% du Smic augmente les salaires de base de 0,08% en moyenne, contre 0,14% pour une hausse similaire des minimas conventionnels et 0,3% pour un accord d'entreprise".

"Les augmentations du Smic contribuent surtout à accroître l'ampleur des hausses de salaire, celles des minimas conventionnels de branches et les accords d'entreprises agissent davantage sur leur déclenchement", ajoute l'Insee qui s'est penché sur le rôle des accords collectifs sur la dynamique des salaires.

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