Les préfets de région devront bâtir d'ici fin septembre des "plans d'actions" fixant des "échéances précises" pour les 18 prochains mois dans le cadre de la mobilisation pour l'emploi, a annoncé vendredi Matignon à l'issue d'une réunion d'étape.
Cette "mobilisation nationale et territoriale autour de la formation, l'emploi et des grandes transitions écologique et numérique", voulue par Emmanuel Macron en réponse à la crise des "gilets jaunes".
Elle s'articule autour de six thèmes: l'apprentissage, dont le gouvernement fait abondamment la promotion; les freins à la reprise d'emploi comme les questions de transport, logement ou garde d'enfant; les emplois non pourvus; les dispositifs d'accompagnement des territoires dans la transition écologique; les gestes écologiques du quotidien; la rénovation énergétique des bâtiments, un sujet ajouté à la demande de la CFDT.
Lancée le 6 mai par Edouard Philippe et déconcentrée au niveau régional, cette "mobilisation" est revenue vendredi à Matignon pour un point d'étape, autour de ministres, partenaires sociaux et associations, durant lequel ont été mises en valeur des "initiatives territoriales" dans chacun des chantiers.
Par exemple, "une entreprise de Bourgogne-Franche-Comté est venue témoigner de la mise en place à venir d'un ticket mobilité pour la prise en charge des frais de transports des salariés en lien avec la région", a détaillé Matignon. En outre, "la directrice de la CAF de Vendée a présenté une initiative permettant d'offrir des solutions de garde d'enfants aux demandeurs d'emploi".
Une nouvelle circulaire sera envoyée aux préfets de région fin juillet "pour mettre l'accent sur les sujets partagés lors de cette réunion et les retours d'expérience possibles au niveau national", ont précisé les services du Premier ministre.
Et "deux groupes de travail seront lancés au niveau national, l'un sur la mise en relation de l'offre et de la demande pour l'apprentissage, l'autre sur l'adaptation des modes de garde d'enfants aux besoins de ceux qui cherchent et reprennent un emploi", a-t-on ajouté de même source.
Participant à la réunion, la numéro deux de la CFDT Marylise Léon a jugé que "ce processus avait au moins la vertu que les opérateurs se parlent territorialement et de savoir ce que font les uns et les autres".